Kinou

Je crains d’être hors sujet car vous souhaitez des témoignages et mots qui pourraient aider et je crains que les lignes suivantes ne soient pas très réconfortantes hormis le fait que je me sois sortie de la dépendance affective

Toutes celles que la police ne peut pas protéger… C’est ça !

Début 2010, case gendarmerie, j’étais totalement épuisée de 4 ans de vie commune avec pn, je vivais enfin seule, avec la peur au ventre chaque jour, les yeux toujours en alerte. Franchement, j’ai eu de la chance de tomber sur un gendarme d’une très grande gentillesse. A ma question : « Pouvez-vous me protéger 24 h/24 ? » « Non, bien sur » « Alors, je ne peux pas porter plainte »

Non, je ne pouvais pas porter plainte, j’avais déjà vu la folie dans ses yeux le jour où il a essayé de m’étrangler en guise de cadeau d’adieu (si seulement ça avait été un adieu) ….

« Faites très attention à vous Madame »…

A la suite de ces paroles, de cette écoute réconfortante certes, on se sent terriblement seule, perdue.

J’ai essayé de vivre avec cette peur constante, chaque minute de chaque journée, chaque nuit car une fois la porte de l’appartement fermée à double tour, la sonnerie du téléphone se met en route…. l’obligation de décrocher car la crainte de le voir arriver furieux est la plus forte, la crainte de le croiser le lendemain, la crainte des représailles.

Au bout de 6 mois de peur non stop, j’ai choisi la faiblesse, j’ai choisi une peur moins forte, j’ai lâché du terrain.

Cela fait 8 mois que j’ai coupé tous les ponts, seuls les 2 derniers mois ont été calmes….. je sais…. je sais que sa folie est toujours là… je sais que dans son esprit, je suis sa chose à tout jamais.

Oui, je suis libre, enfin… lui aussi… libre de péter un plomb un jour… libre de mettre toutes ses menaces à exécution.

J’aurais pu me sortir de cette histoire beaucoup plus vite si il n’y avait pas eu cette peur (ce souhait aussi parfois) qu’il ne me tue.
Même maintenant que je sais que je ne céderais plus à aucun de ses chantages , même si la peur a bien diminuée, je garde à l’esprit que demain tout peut s’arrêter.

Si je porte plainte alors qu’il ne m’a pas frappée, il risque au pire un rappel à la loi et si je fais ça je sais bien que la prochaine fois il ne fera pas que me frapper…

Donnez-moi les moyens de protéger ma vie, comment guérir des séquelles psychologiques, comment se reconstruire quand le seul espoir est de sauver sa peau ?

Kinou

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