Les 10 étapes de la manipulation perverse

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Comme vous le lirez encore de nombreuses fois dans mes écrits, le fonctionnement de l’emprise perverse et celui de la ou du manipulateur narcissique est toujours calqué sur les mêmes principes de bases..

Mieux connaître les rouages de la manipulation perverse permet de mieux anticiper les situations, et donc de mieux agir pour reprendre en main sa propre vie afin de lui donner un sens en rapport avec ses propres objectifs de vie et valeurs personnelles.

1. Lune de miel
2. Premiers troubles ressentis
3. Premières expressions visibles de la personnalité perverse
4. Premières résistances de la victime
5. Violence dans le lien perverti
6. Multiples tentatives de rupture
7. Rupture
8. Colère
9. Vengeance
10. Vie et résilience ou mort

Malheureusement classique, le scénario des mécanismes pervers doit être connu afin de mieux se situer et ainsi d’anticiper en conscience les phases suivantes. Il y a bien peu de chances que la victime de relations toxiques échappe à l’une de ces étapes. De plus, et bien malencontreusement, certaines victimes de harcèlement moral et/ou de perversion narcissique resteront bloquées, provisoirement ou de manière plus définitive, dans l’une ou l’autre des postures victimaires agressives..

Chaque étape qui constitue le lien pathologique perverti de la victime trouve son équivalent dans l’expérience du bourreau, de la personne toxique. Bien que toutes ces étapes soient vécues différemment par le prédateur et par sa proie, elles restent toujours intenses dans leurs extrêmes, leur plaisir ou dans leur souffrance. En outre, il est essentiel de réaliser que ce sont les émotions de l’un qui alimentent celles de l’autre, et vice-versa.

1 – Lune de miel

.Victime comme bourreau vivent les mêmes étapes. En effet, la victime comme le manipulateur pervers vivent la lune de miel comme étant une période extrêmement agréable. Et même si le fonctionnement de l’un et de l’autre diffère radicalement, il n’en reste pas moins que c’est une période de douceur et de volupté dans la fluidité du lien indéfectible qui se construit avec détermination, comme si rien ni personne ne pouvait venir le contrarier. Le prédateur jouit de l’admiration qu’il suscite, et la proie jouit et se délecte du lien puissant qui se crée. Manipulateur comme victime, mettent tout en œuvre pour que rien ne vienne altérer ce lien diaboliquement magique.

Malheureusement, la dynamique relationnelle avec un pervers narcissique ne reste jamais stable et positive. La mutation peut s’avérer être rapide, ou survenir après une longue période de vie. Pourtant, le mécanisme fini toujours par s’enrailler. Le point de rupture de l’idylle féerique se pose dès que la proie marque une opposition, émet un doute, relève une incohérence, bref, met en doute l’image grandiose du manipulateur pervers. Cette situation va instantanément déclencher chez lui une angoisse profonde, une tension qu’il lui faudra impérieusement apaiser. Se retrouver face à son vide intérieur ne peut être envisagé.

2 – Premiers troubles ressentis

C’est là que les premiers troubles vont se faire ressentir de part et d’autre du couple piégé dans cette dynamique perverse construite sur l’illusion. Le manipulateur pervers doit reprendre le pouvoir, se réajuster à la nouvelle situation afin de retrouver le calme de sa confiance en lui-même, momentanément mise en péril. C’est une période de réajustement, comme il y en aura souvent. Le pervers narcissique va soit observer, et ensuite adapter un nouveau comportement pour assujettir à nouveau sa proie, soit imposer sa voix pour museler celle de l’audacieuse. Les premiers malaises ressentis marquent donc pour l’un comme pour l’autre des protagonistes un point de non-retour. Il y a à ce moment précis une réelle rupture du schéma idyllique qui définit le début de la relation perverse. Et même si par la suite, le manipulateur se montre capable de reproduire une lune de miel lui permettant de remettre sous son emprise une victime qui  lui échappe, rien ne sera plus pareil, l’enchantement est définitivement rompu. A ce moment-là, la victime peut commencer à réaliser que la dynamique relationnelle entretenue avec celui qu’elle pourra par la suite définir comme étant « pervers narcissique« , ne correspond pas à l’attente? Le manque de cohérence entre les mots et les actes éveillent douloureusement la victime à la relation toxique.

3 – Premiers actes pervers visibles de la personnalité toxique

Ce comportement laisse émerger les premiers actes pervers visibles de la personnalité toxique. Cette période, où plus rien ne peut être comme avant, pourra se prolonger durant des années. La proie va se mettre à agir avec beaucoup de précautions et de multiples vaines remises en question afin de ne pas provoquer de crises qu’il aura de plus en plus de mal à gérer. Consciemment et inconsciemment, la proie devient « victime » et adaptera continuellement son propre comportement à celui du pervers narcissique, plongeant de plus en plus profondément dans un stress traumatique qui ne la quittera plus.

4 – Premières résistances de la victime

Immanquablement, la victime va opposer ses premières résistances générant toujours plus de conflits qui seront pourtant entrecoupés de périodes agréables, lui laissant croire que tout est encore possible. C’est là que les principes de la dynamique relationnelle perverse s’avèrent les plus visibles. Ces ajustements constants, et les comportements contradictoires et incohérents viendront anéantir les quelques illusions auxquelles se rattachaient encore la victime qui tente d’échapper à son emprise perverse.. C’est une période usante, dans laquelle les nerfs vont être mis à rude épreuve et où la victime va devoir se défaire de l’emprise.. Ce stress intense et sans fin peut ouvrir la porte aux maladies, et même à la folie. Il est important de réduire au maximum cette période qui néanmoins, la plupart du temps, sera la plus longue à vivre.

5 – Violence dans le lien perverti

La violence dans le lien perverti est vécue et ressentie par chacun des partenaires de la relation perverse. Les deux protagonistes de la dynamique relationnelle toxique sont dans la souffrance et dans le stress oxydatifs . La victime, perplexe et dépossédée de ses propres valeurs, s’épuise dans des oscillations d’émotions allant du désespoir à l’espoir le plus fou. Le manipulateur pervers quant à lui, vit une inquiétude profonde, consciente et inconsciente, une réelle souffrance. C’est un tourment qui est généré par la peur panique de perdre sa source de reconnaissance narcissique ainsi que l’équilibre qu’il avait puissamment imposé. La victime est également plongée dans un supplice violent, celui du désir passionné pour celui qu’elle sait hautement toxique pour elle. Elle ne trouve aucun sens, aucune logique à ce qui se joue en elle et avec elle. Vivre ces émotions contradictoires mène parfois à des comportements extrêmes préjudiciables. Les dossiers s’ouvriront pour l’un comme pour l’autre afin de tenter de régler les comptes et de reprendre un peu de pouvoir. Chacun tend à imposer sa voix et en responsabilisant l’autre.

6 – Multiples tentatives de ruptures

S’ensuivent de multiples tentatives de rupture qui enliseront de plus en plus la proie. Celle-ci va perdre le peu de confiance qui lui restait et usera celle de ses proches qui finiront par se détourner d’elle. De plus en plus seule, la victime va pourtant devoir continuer de lutter pour sa survie.
C’est à cette étape de la dynamique relationnelle du couple destructeur pervers narcissique/victime que j’ai coutume de dire que le temps joue contre la proie et pour le prédateur. Effectivement, plus le temps passe, plus la proie est affaiblie par les assauts répétés du prédateur qui craint de la voir s’échapper. Plus le temps passe plus le prédateur aura du temps pour assurer ses arrières tout en tentant de resserrer son emprise perverse. Le prédateur continue de se préparer activement à toutes les éventualités et utilise les « dossiers » qu’il aura accumulés durant toute la relation.

     

7 – Rupture

Si tout se passe bien, il s’ensuit la rupture. Elle peut revêtir de multiples formes. Elle peut avoir été bien préparée par la victime consciente de la situation, qui a pris le temps d’élaborer des stratégies cohérentes, ou brutales, voir même réactionnelles à un acte de violence en trop. La rupture peut se faire en une seule fois, par un « déclic » qu’elle ne peut feindre de ne pas voir ou par à-coups. Il arrive même que ce soit le manipulateur pervers lui-même qui décide de partir, ou de fuir. Cette dernière posture est déroutante pour les victimes qui ont trop tendance à penser qu’invariablement le pervers narcissique s’accroche à sa proie qu’il ne veut pas perdre. Comme je le dis tout au long de mes écrits, il est impératif de comprendre que le pervers narcissique agit exclusivement par intérêt égocentré, or, il arrive que son intérêt propre soit celui de disparaître et de ne plus entrer en contact avec la proie, ou alors, que ce soit de tenter de récupérer sa proie coûte que coûte. On pourrait croire que c’est le scénario idéal, mais il n’en est rien. La victime, toujours sous emprise, comme droguée par lui, attend une réaction positive du manipulateur. Aspirant frénétiquement à sa dose (drogue/emprise) la plupart du temps, c’est elle-même qui va le rejoindre. Dans son esprit embrumé par le manque, elle ne peut concevoir qu’il ne veuille plus d’elle.

8 – Colère

Après la rupture, réussie ou non, les émotions contradictoires vont progressivement céder la place à la colère. La colère désespérée de la victime sera à la hauteur de l’incompréhension des comportements extrêmes et incohérents de son partenaire, quant à celle du manipulateur pervers, elle sera à la hauteur de sa rage d’avoir à vivre un tel affront. Avec acharnement, l’un comme l’autre feront le bilan, compteront les points, tenteront de convaincre l’autre de la justesse de sa propre pensée et de la folie de son comportement. Ils iront jusqu’à poser des actes de vengeance primaires aussi mesquins que délirants. S’il y a des enfants, ces petits sacrifiés feront partie de l’enjeu, serviront de messager, voir même de moyen de pression ou de vengeance. Personne ne peut prétendre à l’innocence dans cette phase où les pulsions les plus primitives, les plus refoulées, viennent dangereusement s’exprimer. Et pourtant, la colère peut être utile pour la victime… Elle est comme un garde-fou qui l’empêche de retourner vers l’objet du désir, comme un toxicomane voudrait retourner chez son fournisseur de drogue.

9 – Vengeance

Tout ce cheminement mène au désir furieux de vengeance. La victime comme le manipulateur pervers viennent de perdre la partie. Il n’y a pas de gagnant à ce jeu-là. Personne n’échappe au vil sentiment de revanche ou de vengeance. Par contre, il sera plus ou moins exprimé en fonction des valeurs morales qui subsistent après ce raz-de-marée émotionnel. Pour l’un comme pour l’autre ce peut être une volonté de mise à mort, une volonté d’infliger une punition à la hauteur de l’outrage ressenti. La douleur peut amener à des égarements dont l’autre s’emparera. Pervers narcissique comme victime utiliseront tous ces actes inconsidérés pour instrumentaliser l’environnement et la justice pour poursuivre la guerre, donc, … le lien pervers. Ce comportement durera jusqu’à temps que l’un ou l’autre dise STOP. Le choix de la vie ou de la mort s’impose alors.

10 – Vie et résilience / Mort

Maintenant que tout a explosé, qu’aucun retour en arrière ne s’avère possible, un choix s’impose : celui de la résilience qui mène à la vie, ou celui de la désespérance qui mène à la mort psychique voire même parfois physique. Cette étape décisive ne sera réellement franchie que par trop peu de victimes, que ce soit celle de la vie ou celle de la mort. On peut toutefois se féliciter que la désespérance menant à la mort psychique ou physique soit peu fréquentée. En revanche, je trouve vraiment dommage que beaucoup de victimes restent attachées et/ou bloquées dans le statut de victime en colère et ne s’en libèrent pas pour cheminer vers une résilience réussie. J’ai pu observer que ce qui empêche de se libérer de la colère est bien souvent une notion de « pardon » mal comprise. Cette obstination à refuser le lâcher-prise sert de prétexte au maintien de la colère, donc du lien pervers.

Geneviève SCHMIT - 16 décembre 2017
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Genevieve Schmit

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53 commentaires :

  1. Merci pour ce super travail !

    Je suis un Homme et j’ai étais victime d’unE PN. Une femme de 32 ans, E.H, 10 ans de moins que moi. Elle n’était pas à son coup d’essai… J’ai tellement de choses à raconter que ce serait trop long. Un diable, culpabilisation, chantage, triangulation, déformations, aucune empathie, tentatives d’intimidation, mensonges, perversité… tout y était. J’ai quitté ma femme pour elle, la vie m’a puni. Bien fait pour moi !

    Déjà, c’est important de bien rappeler qu’il existe autant de femmes Manipulatrices que d’hommes ! Souvent les coachs, psy, témoignages parlent d’UN PN. Difficile pour un homme de se livrer sans être jugé.

    3 Mois après la séparation, mon cerveau est encore tellement bouffé par cette histoire, c’est fou et tellement violent. Je me fais aider. Mon expérience reprend étapes par étapes exactement le même cheminement. Je vais tout faire pour sortir plus fort.

    Avec un peu de recul, ma question est la suivante :
    Un PN semble mieux vivre l’après rupture que sa proie, on parle peu du fait qu’il fasse du mal aux autres mais que lui / elle, traverse le temps au final, si calmement … Donc, comment « gagner » PACIFIQUEMENT contre le PN ?
    Merci !

    • Bonjour, Je vous remercie pour votre message et pour vos questions.
      Votre dernière question était tellement intéressante que j’ai souhaiter vous répondre par vidéo.
      Elle sera visible dans 1h sur mon FB Pro: https://www.facebook.com/Soutien.Psy
      Encore merci pour votre participation, Geneviève SCHMIT

    • Bonjour Alex, je me retrouve dans votre récit. Une relation adultère au travail moi qui n’étais pas coureur. Elle a duré 8 années. J’ai failli quitter ma femme, j’ai évité le pire. J’ai rompu à répétition jusqu’à la dernière rupture où elle finit par acter en me rejetant avec haine et en me projetant toutes les responsabilités. J’ai su bien vite qu’avant même la rupture elle m’avait déjà remplacé par un autre homme qui s’appelait Alex ! 17 mois après, je pense que la meilleure revanche c’est d’arriver à mettre en arrière-plan cette pensée obsessionnelle de chaque instant, lié pour ma part à 9 ans d’emprise, pour finir par l’occulter je l’espère la majeure partie du temps et retrouver la joie de vivre. C’est donc finir par l’ignorer qui est notre meilleure revanche. Je pense qu’au bout de 3 mois vous êtes encore sous dépendance addictive à la relation. Ce sera votre première victoire de la surmonter : il m’aura fallu 5 à 6 mois pour cela. Mais le chemin de la rémission ne sera pas terminé. La pensée pour cette femme reste encore permanente mais elle n’est plus en permanence au premier plan de mes préoccupations, et il m’arrive parfois de la sortir de mes pensées. Comprendre ce qui nous est arrivé et à qui on a eu à faire est à mon sens essentiel pour progresser. Il a été pour moi important de me convaincre que j’avais à faire à une « tarée » (pardon pour cette trivialité, c’est ma synthèse pour la qualifier). Et dans ce domaine des personnes comme Geneviève Schmit sont des bienfaitrices. Je sens le progrès, je vous approuve sur la nécessité de vous faire aider, je fais de même. C’est une bonne chose que ce bilan psychologique qui vous fait mieux connaître votre Moi. En commençant par les tests wais, puis d’autres tests j’ai pu accueillir des particularités de ma personnalité qui m’ont valu plus d’ennuis que d’avantage dans ma vie et ce depuis mon enfance. Il y avait quelques « bosses » à redresser. Je vous exprime ma compassion et mon optimisme pour votre rémission, ainsi que mes encouragements.
      Bien sincèrement, Eric.

  2. Bonjour,
    Les étapes sont justes, et j’ai apprécié votre commentaire sur la rupture. J’ai connu la rupture venant du PN. C’est encore pire!
    Mais le pire est que je suis nee dans une famille de PN. Enfant, je vivais dans une bullel. Ado, j’ai commencé à me rebeller, gentiment, puis j’ai fugué, et ouverte au monde, j’ai fait éclater la bulle, et j’ai revu ma famille (car on me mettait la pression pour revoir mon père, et donc sa famille au sens large), avec moins de protection (plus de bulle hermétique). Ce que je n’ai encore jamais lu sur les PN, c’est la fulgurance de l’attaque et qui modifie les connections des neurones, et altère le corps. En une fraction de seconde, le chantage et le sentiment de culpabilité ont tout anéanti, mon bien-etre, mes valeurs, ma solidité, mon discernement, ma compassion, mon indépendance, ma liberté, mon corps. Et quand j’ai « repris conscience », ses attaques devenaient des blagues, et c’était moi qui interpretais mal ses propos, selon les témoins. Vingt ans plus tard, j’en souffre encore. J’ai rompu les liens il y a 5 ans. Mais je sais que je ne suis pas encore totalement libérée. J’ai mis du temps à rompre tout lien avec mon père, car je pensais faire ouvrir les yeux à mon frère, lui aussi victime, et puis il y eut la naissance de ma nièce, et je ne voulais pas l’abandonner à cette famille. Mais mon équilibre psychologique devenait de plus en plus instable, et quand j’ai compris que ma belle-soeur soutenait mon père, alors qu’elle se plaignait de ne plus voir sa fille (tout le temps chez les grands-parents), j’ai laissé tomber. Aux fils des ans, je sentais dans mon cerveau, des connections se reformer. C’était vraiment douloureux! Mon corps, quant à lui, garde encore les stigmates des agressions. Je fais ma vie, mais pas comme avant, et avec une douleur sous-jacente. Le pire de tout est de se dire que ces gens continuent de vivre tranquillement, et qu’ils peuvent continuer impunément à faire du mal autour d’eux. En tout cas, j’aurais essayé. Et, la roue tourne : nombreuses sont les personnes aujourd’hui à ouvrir les yeux sur mon père, et mon frère qui a malheureusement copié les comportements pervers de notre père. Ma grand-mère, elle aussi PN, est décédée il y a peu. Je n’ai pas versé une seule larme. Je ne fus ni triste, ni joyeuse, car elle laisse une telle armée derrière elle, que le mal est infini. Combien de victimes encore? J’ai repris contact avec une grande cousine, elle aussi victime de cette famille toxique. Ça n’aura aucune fin. Si j’avais eu une personne à qui me raccrocher comme mon grand-père maternel, je vivrais normalement aujourd’hui, mais mon père a su, après le décès de mon grand-père, qu’il avait la voie libre! Je suis dégoutée, écoeurée… Tant de vies gâchées! Et nous n’avons aucune arme!

  3. Bonjour à tous.
    J’ai vécu 10 avec un homme aux comportements ressemblant bcp au pn.
    On s’est rencontré sur internet à un moment donné de ma vie ou j’étais juste séparée du père de mon fils. Nous étions en conflit à ce moment là. j’ai eu des pb avec ce dernier et donc tribunal pour la garde etc. j’ai eu aussi à ce moment des enquêtes sociales par rapport à la garde de mon fils. Mon nouveau compagnon a été présent pour moi dans se moments difficiles. Il a dit aux enquêtrices ce qu’il fallait dire pour que je puisse garder mon fils, car ils voulaient qu’il soit placé en F.A. Après cet épisode, j’ai donc pu garder mon fils. Nous avions chacun notre appartement. Au début tout se passait bien. on se voyait quand on en avait envie. Puis un jour j’ai proposé qu’on se trouve un logement ensemble. Ce qui m’aurait permis à l’époque de quitter mon appart hlm. Mais bizarrement à chaque visite d’un logement il trouvait qqch à redire. Ça ne lui convenait jamais. Du coup je lui ai dit que je ne souhaitais plus prendre un appart avec lui car j’avais compris en fait qu’il en avait pas envie. Finalement il s’est trouvé un appart à 5 mn de chez moi. Il à fallu que j’insiste pour qu’il le prenne car l’appart ne lui plaisait pas trop. A cette période déjà le malaise à commencé entre nous. Pas mal de crise assez violente ou il m’a fait je ne sais combien de fois du chantage au suicide. Et ou à chaque fois je lui ai demandé de partir car je n’en pouvais plus. A chaque crise qu’il me fait il est très énervé va casser des portes, taper dans les murs, dans sa voiture. Sa pète sévère. Puis lendemain il m’appelle avec une voix mielleuse comme si il ne s’était rien passé la veille. j’ai eu droit à des crises de jalousies auprès des amies. il trouvait que je sortait trop souvent avec une amie. Ce jour là il m’a demandé de faire un choix entre lui et mon amie. J’ai fait le choix de garder mon amie. Cela ne lui a pas plus du tout. Il m’a fait encore une grosse crise car je n’abondais pas dans son sens. Il passe chez moi récupérer ses affaire, il m’envoie des photos de l’armoire vidée de ses vêtements et me dit tu vois c’est moi qui part. ET le lendemain me rappelle comme si de rien était. Finalement il ramène qq affaires chez moi. Et recommence encore ses crises. Encore de la jalousie encers une autre amie cette fois-ci. Nous étions en vacances dans la maison de mon père. Un jour de pluie ou il était sur son ordi à regarder des films et moi aussi sur l’ordi à discuter avec une amie. Il m’a fait une crise car je parlais avec cette dame. Voyant que je lui ai fait une remarque sur le fait qu’il était aussi sur son ordi et que sa réflexion était mal placée mr s’est énervé il est rentré chez lui en me laissant en plan seule en vacances. Et le lendemain même topo il m’appelle et fait le tout gentil. Il m’a rendu pas mal de service dont un ou il m’a aidé pour faire un crédit pour que je puisse m’acheter ma nouvelle voiture. Je lui ai tout rembourser. La aussi pendant ce temps ou j’avais le crédit avec il y eu des crises et à chaque fois il m’a dit ben débrouille pour tout me rembourser d’un coup, alors que je ne pouvais pas. Du coup il m’a tenu avec ça jusqu’au bout. Question intimité c’est quasi platonique. Quand Mr à envie d’un câlin il ne se demande pas si j’ai envie ou pas et il fait son câlin. Par contre quand moi j’ai envie souvent il me repousse et me dit non je suis fatigué, j’ai la migraine. Du coup on fait rien. Ou alors il va commencer un câlin alors que je dors, et quand je me réveille et que j’ai une grosse envie pipi et que j’y vais, ben là il me répond : tu le fais exprès c’est pas possible, avec toi il y a toujours qqch. En revenant 2mn après dans le lit, il me dit : ah mais maintenant c’est trop tard je n’ai plus envie. J’ai quand même essayé de tenter qqch mais il m’a dit : c’est trop tard tu m’as coupé la chique.
    Voilà à peu près ce que j’ai subit.
    Maintenant je vais parler de mon comportement.
    Au vu ses réactions j’ai commencé à parler autour de moi à des amies qui ont trouvé sont comportement curieux. Une m’a dit de suite c’est un pn. Du coup je lui en ai parlé et il m’a dit que c’était moi la pn. Je l’humilie en publique en mettant soit disant des choses pas sympa sur le lui sur internet. Il voit que mes amis le critique au vu de son comportement.
    Voyant qu’il ne voulait pas changer et il m’a confirmé qu’il ne changerait pas. J’ai commencé à faire des choses pas sympa pour lui faire du mal. Du genre je discuté avec des hommes et j’avais des conversations coquines. par contre je ne l’ai jamais trompé. Et je sais que ce que j’ai fait lui à fait du mal car il me le reproche mais c’est rien à côté de ce qu’il m’a fait.
    la encore il me dit je comprends pourquoi ton ex t’a fait cocu c’est que c’est toi qui à un pb. Sauf que mon ex a toujours été comme ça et a refait pareil avec sa nouvelle compagne. C’est sa nature.

    Il me reproche toujours de m’avoir aidé ou que ses parents m’ont aidé comme par exemple m’aider à m’amener au travail quand suis en panne de voiture.

    L’année dernière j’ai perdu ma maman d’une rechute d’un cancer. Aucune soutien moral de sa part. Ses parents ont été plus présent. notamment sa mère qui m’a aidé pour les papiers, son père est venu à l’enterrement. Après j’ai eu 2 choix possible. Soit je gardais la maison et ou je l’a vendais. J’ai voulu l’a garder pour respecter le choix de ma maman. Lui était contre car j’ai été obligé de faire un prêt pour les frais de succesion. La aussi mr est fâché avec l’argent. Dès qu’il faut payer qqch il s’énerve. un appareil qui tombe en panne ou un projet que je voudrais pour la maison par exemple. Au final je ne fais rien car il dissuade et trouve plein d’arguments pour prouver que j’ai tort de vouloir faire ça.
    En arrivant dans la maison je pensais qu’il serait venu habiter avec moi. Et l’a encore il me dit non. sa raison les kms qui sont plus importants depuis chez moi. 12 depuis chez moi contre 6 depuis chez lui. et l’à aussi autre argument je ne le respecte pas car je ne me couche par en même temps que lui. car mr se lève très tôt.
    en ce moment j’ai un soucis de santé au niveau des mains je lui demande de m’aider car j’ai souvent les mains engoutrdies le matin au réveil. Et la bien sur mr ne peut pas m’aider car il à toujours mal qq part. Et me répond que je peux me débrouiller toute seule. il sait que je ne dois pas faire d’effort mais il s’en fiche.
    Pareil je vais lui demander de m’aider pour sortir les chiens et la aussi pareil mr à mal au ventre quand il fait froid.
    Il va me voir faire le ménage et ne m’aide pas il reste sur le canapé et monte le son de la tv car l’aspirateur le dérange.
    Tout service rendu et mis en plein figure surtout quand on s’engueule.
    Après j’ai des réfléxions du genre que je serais rien sans lui, que je vais pas m’en sortir sans lui, que je vais devoir revendre la maison que j’arriverai pas à m’en occuper toute seule. et son père m’a fait aussi ce genre de réflexion.
    il me traite de gamine, or lui à 43 ans il a encore papa et maman qui lui font le ménage une fois la semaine, ils lui ont acheté un appart il y a qq mois. Moi j’ai personne pour mon ménage et je me paie ma maison toute seule. Nous avons des animaux commun dont il ne s’occupe pas. Se sont ses parents qui gèrent. 4 chats. Lui ne fait rien du tout même pas changer la litière.
    il se connecte à mon compte facebook. Je suis obligée de changer régulièrement mes mdp. voilà après plusieurs ruptures là je suis à bout.
    Dimanche dernier il m’a écrit un mail pour me dire que c’était fini entre nous. Donc pour moi c’est fini. il aussi envoyé ce même mail à mon père soit disant pour qu’il voit mon comportement et mes fréquentations. Mon père est médecin il a compris que c’était un pn. et il ne lui répondra pas. Le lendemain de notre engueulade il m’appelle comme si de rien était et voulait que je mange chez le midi. C’est pas possible. on est plus ensemble tu me l’as dit hier. Il me dit qu’il veut changer et moi je ne veux plus.

    • ou alors il va me dire que plein de femmes lui ont demandé du sexe et qu’il a refusé car on est en couple. ou va me dire qu’il veut qu’on se fasse un plan q alors qu’on est plus ensemble. ou me forcer à faire qqch que je n’aime pas dans le sexe et va me le reprocher après et me dire mais tu n’aimes pas ça tu ne me le fais pas les autres femmes elles aimaient ça. et elles en redemandent encore. et quand je lui fais remarquer que 1 câlin par moi c’est peu mais là encore c’est de ma faute que je ne fais pas ce qu’il veut ou quand il va me demander une fellation alors qu’il sait que ce n’est pas mon truc il va insister et me forcer et mettant sa main sur ma tête et appuyer pour pas que je bouge. Et après quand je le caresse il me dit ben ça je peux le faire tout seul. Bref suis contente de m’être sorti de tout ça.

  4. Il se contempla longuement dans le miroir. Longuement. Une éternité.
    Son reflet le fascinait.
    Il tendit la main pour attraper son Iphone, resté dans la poche de sa chemise, et fit un selfie de son propre reflet. Et puis un autre. Le bras droit levé, le bras gauche légèrement plié, le torse bombé.
    – Quel corps d’athlète ! pensa-t-il.
    Satisfait, il reprit ses exercices. Bien étirer le dos. Puis soulever des poids, afin de dessiner les muscles de ses bras, qu’ils aient une courbe parfaite, une masse musculaire ni trop volumineuse, ni trop maigrichonne. Encore un petit effort. C’était déjà presque parfait. Magnifique. Somptueux.
    Il se prenait pour une statue grecque de Michel Ange. Un tableau du Caravage.
    Encore un petit selfie pour la route.
    La journée commençait bien.
    Il était radieux.
    *

    Il envoya sa série de selfies à sa conquête-du-moment: « Tiens. C’est pour toi Bayb’s. Regarde comme je suis attentionné. T’as vu un peu le cadeau ? Je t’envoie des dizaines de légers baisers. »
    – Quelle veinarde ! se dit-il en lui-même.

    Il sortit de la salle de sport, salua les femmes qu’il croisa, chercha dans leurs yeux des signes d’admiration, n’en trouva aucun. Quoique… cette brune, là… On aurait bien dit qu’elle le prenait pour un chevalier blanc, à la façon dont il avait retenu la porte pour la laisser passer.

    Sa voiture l’attendait. Il roula une vingtaine de minutes, et se dit qu’il irait bien siroter un petit café : il l’avait bien mérité après tous ces efforts !
    Il s’installa en terrasse. Le soleil d’automne lui réchauffait le visage. Il jaugea l’éclairage, sortit son Iphone et fit un selfie.
    Il se connecta sur facebook.

    – Alors… quoi de neuf aujourd’hui sur le mur de Nathalie ?

    Il était dix heures. Elle avait déjà posté 38 publications. Des publications de mode, d’épanouissement personnel, d’actualités d’ici et d’ailleurs, et surtout, des clichés en noir et blanc, sensuels, des corps d’hommes et de femmes à moitié nus, avec des phrases comme des aphorismes qui dégoulinaient de guimauve… Il se reconnut en chacune d’elles. Il les lika toutes, sans exception. Ou plutôt, il les adora. Avec un <3 pour chacune.

    Il parcourut ensuite le mur de Nadège, d’Evelyne, de Sandra, Clara, Emilie, Nathalie, Aglaé et Sidonie.
    Offrir tous ces likes à toutes ces femmes lui prit bien trois heures de son temps.

    Quelle chance elles avaient de l’avoir en ami facebook! Se dit-il encore.

    Il posta tous les selfies qu’il avait pris le matin même, et rentra chez lui.

    Le sol était recouvert d’une couche de crasse. Il n’y toucha pas.
    Il s’installa à sa table d’artiste.
    Il deviendrait le nouveau Caravage moderne. Le nouveau Michel-Ange. Le Léonard de Vinci du XXIe siècle.

    Arthur Rimbaud. Ah non. Ce n’était pas un peintre.
    Il prit un crayon. Dessina une main. Puis une autre. Les contours étaient trop bouclés. Ces mains avaient des airs de caniche, d’une certaine façon. Des mains bouclées.

    Après cet entraînement, il sortit un portrait de femme de son tiroir, et entreprit de le copier.
    Tout d’abord le contour du visage. Sa main ne pouvait s’empêcher de reproduire les mêmes boucles que tout à l’heure, lors de son entraînement. Des ondulations marécageuses dans lesquelles il eût été fort dangereux de poser un seul orteil. Il ne s’en rendit pas compte et poursuivit.
    Il s’attaqua aux cheveux. Le combat fut féroce. Malgré lui, les traits qu’il imposait au papier étaient trop épais, trop épars, il dessinait avec du gris des cheveux blancs de vieille femme.
    Maintenant, les ombres autour des yeux fermés. Des cernes apparurent. Il ne les remarqua pas.
    Puis la courbe du cou : « Je ne dois pas la manquer », pensa-t-il. Les courbes. Son seul vocabulaire actif pour séduire les femmes.
    Un double menton s’imposa sous son crayon. Il ne s’en rendit pas compte.
    Il observa la pose lascive, légèrement érotique, de son modèle. Afin de mieux se concentrer, il ouvrit la bouche. Sa langue en sortit. Il s’essaya à lui replier les bras derrière la tête. La maigreur et le décharnement, progressivement, vinrent couronner ce pauvre être vieilli, fatigué par la vie et les coups, les roueries et la brutalité de ce monde où régnait encore la domination masculine… dont il faisait partie… Dont il se défendait, pourtant.
    Il acheva son prodige par le sein gauche. A droite. Trop à droite. Trop haut. La pauvre femme fut totalement déconfite, avec ce sein enfermé dans l’omoplate, elle ne respira plus.
    Elle fut achevée.

    Triomphant, il prit de nombreux clichés de son nouveau chef-d’œuvre, puis du portrait qu’il s’était essayé à copier.
    Il posta le tout sur facebook, espérant ainsi que Nadège, Evelyne, Sandra, Clara, Émilie, Nathalie, Aglaé et Sidonie viendraient le remercier d’avoir passé tant d’heures pour elles le matin même.
    Il reçut 3 likes : sa mère, sa fille, et sa conquête-du-moment.
    Il était radieux. Il avait trouvé sa nouvelle vocation : il deviendrait un grand artiste.

    Il parcourut ensuite le mur de sa conquête-du-moment, mais ne vit rien. Il vit pourtant qu’elle était en ligne, il tenta de l’interpeller :
    – Ça va, « Cœur » ?
    Ce n’était pas « mon cœur », « ma douce », « ma chérie ». C’était « Cœur ». Le petit mot doux. Mais sans l’affectivité du « mon ».
    – Oui, très bien, et toi ?
    – Ça va. J’ai fait un nouveau dessin en pensant à toi.
    Il envoya le dessin.
    – Bon, je te laisse, je me fais à manger.
    Il était très doué pour l’activation de la fonction phatique du langage.
    Elle le laissa se faire à manger, ébahie par le cliché qu’elle venait de recevoir… horrifiée : était-ce ainsi qu’il la voyait ?
    Elle se reprit. Il n’en était sans doute qu’à ses premiers essais au crayon. Il devait progresser. Il progresserait.
    Pourtant, sa fille de 12 ans faisait déjà mieux…

    *
    Le samedi suivant, il avait prévu de passer le weekend avec elle. Il était aux anges. Il allait pouvoir lui montrer à quel point il était un homme exceptionnel, combien elle était chanceuse d’avoir un type comme lui auprès d’elle.
    Un « chevalier blanc ». Décidément, il aimait bien cette expression. Il l’avait lue dans le seul bouquin de sa vie qu’il avait jamais ouvert : celui de sa tante par alliance. Il se souvenait avoir quand même été un peu déçu par ce bouquin : nulle part elle n’avait parlé de Lui. Pas même une toute petite allusion.
    Tant pis. C’était quand même sa tante par alliance qui avait écrit le bouquin. Il était fier. Dans ses veines, coulait un peu le sang d'un écrivain. Il se reconnut parfaitement dans le « chevalier blanc » qu’elle décrivait. Cela lui suffisait.

    Il arriva chez elle, la bouche en cœur, un cadeau caché derrière le dos : c’était son fameux chef-d’œuvre qu’il avait encadré… "pour Elle".

    Elle resta bouche bée d’effroi, chercha une porte de sortie, quelque chose, une main qui se tendrait pour lui proposer de l’aide, son chat qui tout à coup ferait un malaise et qui ferait diversion. Mais non. Elle était dans le pétrin.
    – Ah ! merci ! Je vais lui trouver une place. Tiens, voilà, je vais le laisser là en attendant.
    La mort dans l’âme, elle posa le « chef-d’œuvre » sur sa commode de chambre.

    Puis ils firent l’amour.
    Enfin il lui sauta dessus et s’endormit aussitôt.

    Elle se leva, éberluée, n’en croyant pas ses yeux, ni ses oreilles, ni les douleurs qui lui brûlaient le ventre.

    Elle s’affaira à la cuisine : un bon petit plat lui redonnerait le sourire.
    Lorsqu’elle revint dans la chambre, il était assis dans le lit, son Iphone à la main, en train de liker les publications de Sophie, d’Isabelle, Ludivine, Marie-Claire, Belinda.
    – Elles seront toutes folles de moi, avec les likes que je leur mets. Voilà ce qu’il pensa.

    Il vit alors sa conquête-du-moment qui entrait dans la chambre :
    – Ca va, Bayb’s ? Lança-t-il, goguenard.
    – Oui oui, très bien ! Tu as faim ? J’ai préparé le repas.

    *
    Le soleil se montra fort généreux cet été-là.

    La conquête-du-moment ne savait trop quoi penser. Elle appréciait les marques d’attention qu’il lui portait. Les petits mots affectueux qu’il lui envoyait lorsqu’ils n’étaient pas ensemble. Elle y répondait volontiers, le regardait avec bienveillance, excusait ses maladresses, leur trouvait même un certain charme, une sorte de poésie.

    Elle lui fit découvrir les endroits qu’elle aimait par-dessus tout : les champs de lavandes et de coquelicots, les sentiers provençaux peu fréquentés par les touristes en plein été, les sources de l’Huveaune, les libellules, le Vallon Sourn, les rosiers en fleurs, les bords de mer.
    Lors de chacune de ces sorties, il dégainait son Iphone et saturait Facebook de ses nouveaux clichés.
    D’un air épanoui, il s’exclamait : « Je vais les rendre un peu jaloux, hé, hé, hé »…

    La conquête-du-moment demeurait pensive. Elle pensait à Echo. La nymphe de Narcisse. Sa sœur de détresse…

    Mais il se reprenait bien vite : « Ca va, Bayb’s » ?
    – Oui-oui, ça va.
    – Tu es hors de Tout, continuait-il. Une fée, une Madone, tu es une femme exceptionnelle. J’aime tes courbes… Ah, tes courbes !… S’exclamait-il, fort satisfait de l’effet que ces mots produisaient.
    – Merci, répondait-elle alors, d’une toute petite voix. Tellement toute petite qu’il ne l’entendait même pas.

    Puis ils rentraient dîner. Chaque soir, il prenait des clichés de la table, des chaises, des poissons grillés, des libellules, des chats, des oiseaux, des sauterelles, des arbres alentour… et les postait sur Facebook… Épiant les likes de tous ses admirateurs – de toutes ses admiratrices virtuelles.
    – Quel succès ! Se disait-il, content.

    *

    La conquête-du-moment dut s’absenter une semaine, pour un voyage qu’elle avait prévu depuis longtemps.

    Elle se sentait un peu triste de quitter Narcissus-Faunus, mais se disait qu’elle pourrait ainsi prendre un peu de recul. Que les retrouvailles n’en seraient que plus savoureuses.

    L’avion prit son envol. Elle s’envoya en l’air.

    Pendant ce temps, Narcissus-Faunus continuait de saturer Facebook de selfies.
    Elle lui exprima son malaise : « Tu sais, il faut quand même faire attention avec Facebook. C’est un espace public. C’est dangereux de s’exhiber comme ça. »
    Narcissus-Faunus se mit en colère. Il entra même dans une rage folle. Il supprima de facebook tout ce qui concernait sa conquête du moment, et changea ses « j’adore » en « j’aime » sur le mur de cette même conquête. Puis il fit un nouveau selfie, où il fronçait les sourcils, et qu’il commenta : « Les toxiques, dehors ! ».
    Il ne dormit pas de la nuit.

    Au petit matin, quand elle se réveilla, elle découvrit avec stupeur l’état de rage dans lequel il était entré après la conversation de la veille.
    Cet incident la laissa pensive.
    Heureusement, elle partait à la découverte de merveilles insoupçonnées pour la journée.
    *
    Elle revint de son périple, remplie de nouvelles énergies, prête à aimer à la renverse, heureuse de le retrouver.

    Ce jour-là, il sortit le Grand Jeu : arborant un immense sourire, il l’attendait avec un bouquet de roses rouges à la descente de l’avion.

    Ce fut merveilleux. Des retrouvailles d’une redoutable intensité.

    Arrivés chez elle (elle n’était jamais invitée chez lui), ils firent l’amour. Ou plutôt, il lui sauta sauvagement dessus.
    Ses brûlures au ventre la reprirent dès le lendemain.
    La température monta : 40° de fièvre.
    Il se plaignit alors de courbatures à l’épaule. Il avait dû trop forcer lors de ses entraînements à la salle de sport. Puis il ajouta : « Les infections urinaires, c’est une maladie de bonnes femmes. Toutes les femmes que j’ai connues avaient des infections urinaires. »
    – Je te remercie pour ce témoignage d’empathie, pensa-t-elle.
    Mais elle ne dit rien.
    *

    Elle reprit le travail.
    Chaque matin, elle recevait un petit texto rempli de bienveillance, de présence, d’amour, pensait-elle. Alors elle répondait. Malgré ces brûlures au ventre qui n’en finissaient pas.
    Et après chaque journée travaillée, elle recevait des mots tendres. Ces mots la nourrissaient, la cajolaient, l’enveloppaient de douceur. Lui suffisaient. C’était si bon de se sentir aimée. Importante pour quelqu’un.
    Elle avait oublié que ces mots-là, il les postait aussi sur les murs facebook de Jacqueline, d’Eléonor, de Patricia, de Marianne, de Pauline, de Lucette et Valérie.
    *

    Un soir, ils sortirent au cinéma.
    Une histoire de passion où les amants déchirés par la vie, que tout sépare, finissent par se suicider ensemble. Elle, un ange déchu. Avec des airs de Marilyn Monroe. Extrêmement jeune, d’une beauté renversante, pure, sensuelle. Cette beauté foudroya sur-le-champ le professeur venu auditionner. Il en fut subjugué. Lui, un homme élégant, détenant le pouvoir de vie et de mort sur les anges qui venaient chanter pour lui.
    Il choisit de lui donner la vie.
    L’idylle, hélas, ne dura pas longtemps. Le contexte. La réalité contre laquelle il faut aller s’écorcher.

    La vie les sépara.

    Elle dut poursuivre ce métier de chanteuse un peu partout où les vents la portaient. Où elle serait reconnue. Être reconnue. Survivre, pour avoir le droit de vivre un peu.
    De son côté, il obtint également quelque reconnaissance, de l’autre côté de ce mur de la honte qui les avait séparés.
    Elle vint se produire à Paris. Ils se retrouvèrent.
    Elle, alcoolique, tenue de se prostituer à l’occasion.
    Lui, exaspéré par ses exubérances, mais toujours fort épris. Et cependant marié. A une femme de son âge, qui lui avait offert « ses entrées » dans le Grand Monde.
    Dans une dernière tentative pour se rapprocher de celle qu’il aimait, il transgressa une fois de trop la loi politique sévissant à l’Est, en 1954.
    Il fut emprisonné quinze ans.
    L’ange déchu le visita quotidiennement. Elle mit au monde un enfant. Qui fut confié. A d’autres.
    *
    Narcissus-Faunus retint une chose de ce film, de cette passion : elle était la salope, il avait passé quinze ans de sa vie derrière les barreaux – à cause d’elle.
    La conquête du moment resta sans voix…
    Elle avait aussi un peu morflé, non ? Violée toute sa vie durant, elle n’avait pas pu vivre sa maternité, n’avait vécu que par amour pour lui, non ?
    La conquête du moment n’insista pas.
    Il fallait se rendre. Ou fuir.
    Mais elle n’avait jamais aimé les désertions. C’était un signe de lâcheté, pensait-elle encore.

    Il fallait essayer. Une dernière fois. Offrir à l’amour une dernière chance.
    Trouver dans ses comportements des preuves que ce Narcissus-Faunus pouvait être aussi un Apollon. De Caravage. De Michel-Ange. Qu’il devait certainement avoir quelques traits hugoliens. Un Jean Valjean latent à l’intérieur de lui.

    Alors elle chercha.

    Elle finit par trouver. Elle se raccrocha à ses sourires, à ses paroles remplies de tendresse qu’il savait si bien prononcer. A tous ces petits textos qu’il n’omettait jamais de lui envoyer : chaque matin, sept heures quarante huit. Et tous les soirs. Dix-huit-heures quarante huit.
    Il avait compris que c’était un moment où elle était disponible : n’était-ce pas la marque d’une extrême attention ? D’une formidable délicatesse ?
    Oui, il y avait bien du Jean Valjean chez ce Narcissus-Faunus.
    *
    Ils passèrent un dernier weekend ensemble.
    Elle avait tout prévu : les courses, les repas, les draps propres, la maison accueillante.
    Ce fut un moment agréable, en dépit de la pluie qui sévissait dehors. On passait à l’heure d’hiver : il pleuvait à verses.
    Le second matin, il se leva de mauvais poil :
    – Il pleut encore. C’est vraiment déprimant.
    – C’est sûr. En plus je pense à ma fille. Elle va se faire opérer. Je me sens vraiment anxieuse.
    – Bon. Je vais y aller, Cœur. Je vais aller au sport. Et commencer un nouveau dessin.
    La porte se referma sur lui.
    Mais sans le bruit du baiser sur une épaule nue.
    *
    En dépit de la pluie, elle partir marcher.
    De loin, ils échangèrent quelques mots –virtuels.
    – Sois prudente, Cœur.
    – Ne t’inquiète pas. Tout va bien.
    Elle rentra. Se connecta sur facebook, et vit qu’il avait passé sa journée à poster des cœurs sur les murs de Mélanie, Béatrice, Dominique, Amélie et Sandrine.
    Ce fut la fin de leur idylle.
    Le rideau tomba.
    *
    Il la recontacta.
    – Je te remercie pour tous ces beaux moments.
    Tu m’as permis de m’aimer moi-même.
    Je n’ai besoin de rien d’autre.
    Je suis heureux de me cuisiner des pâtes. Pour moi.
    Je suis heureux de sourire à regarder le ciel.
    Je suis heureux parce que je suis bien avec moi-même.
    Tu m'as appris à m'aimer moi-même.
    Je suis heureux et épanoui : Merci.
    *
    Et pendant qu’il écrivait tout ça, elle s’aperçut qu’il avait créé un nouveau profil Meetic. vingt-et-une photos. Dix ans de moins que son âge réel. Cinq années d’études, disait-il – virtuelles. Un message d’accueil où il reprenait ses expressions à Elle.
    Avec la barbe, qu’il avait fait pousser… " pour Elle".

  5. Chère Geneviève
    Depuis quelques mois je vous lis, c’est incroyable comme je vois ma vie passer lorsque je lis vos articles. C’est incroyable , le savoir que vous avez sur les PN. Je vous félicite et vous en remercie. J’ ai 64 ans, Mon PN, ex mari depuis 8 ans, et mari pendant 15 ans. Il me détruit ma vie depuis 23 ans , mariage et durée du divorce, grâce à vous j’ai enfin une explication à son comportement démoniaque, la question que je me suis posée pendant des années, mais qu’est-ce que je lui ai fait pour qu’il me hais à ce point. La réponse c’est vous qui me l’avez donné. Merci. Malheureusement la fin du problème pour moi n’est pas fini car c’est avec le partage des biens du divorce qu’ il me tient en otage depuis 8 ans. Je ne peux donc pas couper le lien avec lui tant que je n’ai pas reçu ma part des biens qui sont dans les mains de la justice. Chaque fois que nous devons être devant le juge je n’ai aucune idée du comment lui clouer le bec. Lui par contre reste le bon PN pour trouver le moyen pour m’écraser .
    Bref d’après vous il n’y a pas de solution , c’est lui gagnera, chose qui me désole terriblement car tellement injuste. Néanmoins je continue à me battre en espérant que justice soit faite. Puis pour enfin avoir le bonheur de couper tout lien avec lui pour toujours et de commencer une nouvelle vie , ma vie. Bien à vous Geneviève, merci pour votre site , pour vos articles, pour l’aide que vous nous donner à comprendre et à survivre . Jeanne

    • Je vous remercie pour votre confiance Jeanne.
      Avez vous un avocat qui comprenne bien la personnalité de cet individu ?
      Bon courage,Geneviève SCHMIT

      • Merci Geneviève pour votre intérêt et pour votre réponse , oui j’ai un avocat mais impossible de le convaincre que mon ex est un PN . Il m’écoute Et lève les épaules , comme si ça n’est Pas important. C’est malheureusement pas encore une certitude et surtout pas un élément pour convaincre le juge que ce genre d’individu est diaboliquement dangereux. Dommage mais grâce à votre lutte, peut être y arriveront nous un jour…..Je suis avec vous dans ce combat. Belle journée Jeanne

  6. Bonjour Je souhaitais vous informer que je ne suis pas du tout d’accord avec votre analyse sur les différentes étapes de la relation avec un pervers narcissique. Je pense que vous engagez beaucoup trop la responsabilité de la victime dans ce type de relation dont la responsabilité ne devrait être porté que par la personne perverse narcissique. Lorsque vous parlez de vengeance je ne suis pas du tout d’accord car les personnalités choisies comme proie par les PN sont souvent des personnes très conciliant et trop tolérance qui n’aiment pas les conflits. Et ensuite lorsque vous parlez du fait que par vengeance les deux vont utiliser les enfants afin de régler leurs comptes, je pense que c’est attribuer à la victime un comportement du pervers narcissique. Je pense qu’il faut savoir remettre les choses à leur place; la victime à la place de victime et le bourreau à la place de bourreau et admettre les choses telles qu’elles sont réellement sans essayer de responsabiliser des personnes qui n’ont pas de responsabilité dans ce type de mécanisme.
    Dans la perversion sexuel essayé t-on de responsabiliser des personnes victimes de viole. Et bien cette absence exactement ce que vous faites dans votre définition.

    • Bonjour, Vous avez tout à fait le droit de ne pas partager mon analyse et je vous remercie de développer ainsi votre vision de la victime.
      Par contre je m’insurge sur le lien que vous faite avec le viol.
      Lisez peut-être un peu plus mes écrits et vus comprendrez pourquoi il est vital de sortir de la victimisation pour ne plus reproduire le schéma toxique.
      Nous sommes dans une dynamique relationnelle et notre comportement a un impact sur l’autre, et inversement. Cela ne diminue en rien la responsabilité du manipulateur pervers.
      Bon courage, Geneviève Schmit

  7. Bonjour,
    Ma belle-soeur est depuis dix ans avec un pervers narcissique mais nous venons tout juste de decouvrir l’étendue des degats, elle n’a plus d’amis et nous la voyons de moins en moins car il la monte contre nous. Elle semble malheureuse et epuisée mais refuse de voir que le probleme vient de lui.
    Comment faire pour la sortir de cette situation sans qu’elle se braque et coupe les ponts avec nous? Y a t-il des ouvrages a nous conseiller pour une action de l’entourage?
    Merci d’avance
    Alice

  8. Bonjour, Moi je n’y comprend plus rien
    je suis une femme romantique style lune de miel, j’ai de l’empathie, je compathie,
    j’offre le meilleur
    Mon mari n’offre rien, ne promet rien, ne fais pas de beau discourt il n’est pas du tout dans la lune de miel(comme cité plus haut), il est fuyant absent
    il est vide d’affectif, me devalorise critique tout fait geste
    un rapprcochement de moi ,par des questions ou de l’attention que je lui demande, c’est une agression en lui,
    il me reproche ensuite d’en demander trop, contradictoirement il aimerai que je le rassure et que je sois affective
    je me retrouve dans la perversité, car je suis dans la vengence, la colere, la haine
    j’y comprend plus rien, c’est lui le pervers et c’est moi qui le montre par cette destruction que je vis, et que je passe par la vengence,
    il me dit que c’est moi la perverse par ce que je veux me venger c’est donc moi la perverse ?

    • Bonjour, On ne peut dire que vous êtes « la perverse » mais vous êtes clairement dans la souffrance.
      Vous vous définissez vous même comme la victime idéale: romantique « style lune de miel », empathique, et pleine de compassion…
      Il vous a bien appâté par quelque chose au début de la relation… non?
      QU’est ce qui vous pousse à rester dans une situation qui ne vous procure que souffrance ?…
      Bon courage, Geneviève SCHMIT

      • J’avais 16 ans Genevievre, c’est moi qui suis venu à lui, il etait timide parraissait serieux pas dragueur, c’est ce qui ma attiré, et je lai attiré par ce que faisait la demarche
        il sait d’ailleur me faire la remarque quil ne ma pas choisi lui
        il ne ma jamais rien promis c’est meme moi qui voulait me marier et avoir des enfants,
        il s’est forcé à faire tout ca ma til dit bien plus tard
        et tout ce que je fais il me dit quil sens passe que c’est qua moi que je fais plaisir

    • je n’avais pas fin ma phrase, oui je souffre par cette malheureuse vengence que jai en moi
      Mais si lui est aussi destructeur c’est quil souffre aussi

  9. Article siderant de precision. Tous les détails y sont. Je suis absolument stupéfait de constater qu’une histoire que je croyais unique dans son déroulement, n’est en fait qu’un résultat prédeterminé par la psychologie des personnages. Je me sens projeté en plein film de science fiction.
    Dans mon cas, les tourments ont été très violents car la perversion a tee decelée très tôt dans l’histoire quasiment a son pic émotionnel. C’est malheureusement au stade de la colère que j’ai lu ces lignes. Et le simple fait de les lire, a immédiatement fait disparaitre le manque, ainsi que la colère ou tout désir de vengeance. Je me pose la question si le PN (une femme dans mon cas) pourrait avoir la meme réaction, mais il me semble que c’est logiquement impossible, puisque les tourments viennent du fait que l’un a conscience (la victime) et l’autre non. Sans conscience de la victimisation, il n’y aurait pas de PN, car pas de rupture, et donc juste des tyrans.

    • Bonjour,
      Merci pour ce partage.
      C’est intéressant ce que vous dites: « Sans conscience de la victimisation, il n’y aurait pas de PN, car pas de rupture, et donc juste des tyrans. »
      J’airais bien aimé que vous développiez un peu plus …
      La victime, homme ou femme « est » victime avant même sa prise de conscience de la dynamique relationnelle… Que voulez-vous donc dire?
      Amicalement, Geneviève

      PN:/ Des témoignages d’hommes m’intéressent… si cela vous tente, j’ai un téléphone pour qu’on en parle.

  10. Génial.
    Tout est dit. Une merveille de mots et d’analyse qui rassure et nous aide à envisager le futur sans eux. Sauf que : le mal est fait. Le poison est insuflé . Nous tous… avec un cerveau grignotté nous tentons de nous reconstruire. Chacun avec sa propre histoire.
    Néanmoins avec des gens comme vous nous évitons la noyade.
    Merci donc, grâce à vous l’espoir est là. Il reste notre volonté libératoire.

  11. Bonjour Genevieve,
    je sors d’un long coma et je n’arrive pas a maintenir dans ma tête le fait que mon amant est PN, j’ai commencé a le fréquenter a une période difficile mon père était en train de mourir d’un cancer … la séduction a été intense mais il a tout de suite imposé que notre relation ne sois que sexuelle et amicale … ensuite plus rien plus aucune nouvelles pendant prés d’un mois … je n’ai pas céder a cette manipulation mais mon cerveau lui était déjà pris au piège a essayer de comprendre pourquoi il ne le recontactait pas … il est revenu comme si de rien n’étais et s’en est suivi des relation sexuelle torride et de plus en plus extreme toujours a sa demande parfois même sans me demander … puis les disputes parceque je ne me sentais jamais respecter … la réponse est toujours la même : je suis hystérique et je m’énerve toujours pour rien …
    il y a un mois j’ai discuter sur internet avec un ami que nous avons en commun et il m’a accusé d’avoir séduit cet ami … je me suis senti blessée et sale lui dit que c’était de l’humour … il a des photos de moi nue ainsi qu’une sextape que je lui demande d’effacer mais il refuse , je lui ai dit que notre relation était terminer parceque trop malsaine et que si il ne voulait pas effacer les « dossiers » alors que je voulais bien moi aussi avoir la sextape pvrcequ’il n’y a pas de raison qu’il soit le seul a la posséder … il est rester flou et m’a gentiment dit qu’il me rappellerai pour convenir d’un rdv …
    le soir même j’ai pris la décision de lâcher prise et de lui dire que finalement je n’en voulait pas et que maintenant au travail l’entente serai cordiale et que je le remerciait pour ses moments maigres tout , il a répondu : tu es vraiment une dingue !

    je ne sais plus qui je suis si je suis effectivement folle ou pas …

  12. Bonsoir Geneviève
    Cela fait quelques temps que je m’aventure sur des sites concernant les pn afin de comprendre ma situation.je me sens un peu plus éclairée par vos mots.je pense être sous l’emprise d’un ami de collège qui a réussi à me retrouver via Facebook .nous avons 42 ans .j’étais mariée.il a tout de suite parlé de nous comme si nous étions fusionnels par le passé et qu’il me voulait.qu’il m’aimait . j’étais sous le charme
    Je n’étais pas bien dans mon couple suite à une infidélité de mon mari et je lui en avais fait part .cela fait 2 ans que nous sommes ensemble en tant qu’amant.au début il acceptait la situation et moi je préférais voir comment évoluerait la relation car je comptais quitter mon mari pour lui mais dès qu’il a commençait à critiquer vivement et méchamment le physique de mon fils de 5 ans qu’il me voulait sans enfant d’un autre je me suis tout de suite braquée et de la est parti les hauts et bas que vous décrivez .toujours poli. Toujours revenant à moi après ses silences.il voulait que je quitte mon mari pour lui alors il me faisait culpabiliser.j’avais senti qu’il était toujours en quête de femmes pour s’occuper de lui je ne lui suffisait pas .il se faisait plaindre jouant à la victime auprès des autres .victime de son ex femme.victime de sa vie injuste.lui le tout gentil comme il s’aimait à dire.nous nous sommes fâché souvent et retombé dans les bras l’un de l’autre.il y a tout juste 1 mois d’ailleurs nous avions vécu une lune de miel et vendredi il m’annonce qu’il est en train de tisser une relation avec une autre femme (qui elle aussi est amoureuse d’un homme marié)pour lui tenir compagnie dans ces moments de solitude car moi je suis en famille avec mari et enfants .il me demande de gérer ma douleur comme je peux car lui est triste d’être seul. Il a une sainte horreur d’être seul. Et depuis qu’il m’a avoué sa relation il m’ignore de plus en plus .ce qui me blesse énormément.il me reproche mon choix de ne pas avoir quitter mon mari.si je ne l’ai pas quitté c’est que depuis le début j’ai eu des doutes sur sa personnalité en plus d’être alcoolique je doutais d’une pathologie psy ..je suis toujours amoureuse de lui .il a réussi à me rendre amoureuse avec ses je t’aimes.j’ai du mal à realiser encore qu’il soit pervers narcissique.merci à vous de m’éclairer
    Avec Toute mon amitié
    Jade

    • Bonjour,
      Vous êtes effectivement en face d’une personne qui ne pense qu’à lui-même et se fiche totalement des conséquences de ses actes.
      A fuir !
      Ce que vous ressentez n’est certainement pas de l’amour, mais de la « dépendance affective ». Nous ne sommes pas conçu pour « aimer » ce qu nous détruit.
      COURAGE !! Geneviève Schmit

  13. Bonjour ! Je découvre votre site et l ai lu en long en large et en travers ! J ai l impression que mon amant est un PN mais je ne suis pas encore sure . Il n exprime jamais ses humeurs il est très froid . En fait sexuellement on a des rapports torrides et c est ce qui nous unit mais c est tout car je ne l ai jamais compris ! Quand il est contrarié il se ferme et plus de nouvelles où il s emporte . C est difficile à évaluer car je le vois que tous les 2 mois pendant 24 a 48 h ou nous ne faisons que l amour . J y suis très attachée mais j ai un peu peur du coup . Comment savoir vraiment ????? Merci pour tout .!!!!

  14. Bonjour, trés intéressée par votre travail, j’ai 68 ans. Je suis professeur d’arts plastiques. Les dix points que vous présentez sur les pervers narcissiques, je les ai vécu, et les vie encore. En retraite depuis 2011, j’ai eu l’impression que j’allais mourir. Je fais tout pour ne pas. Mais je souffre énormément de l’abandon de mes 2 enfants, une fille non-désirée 47 ans. Un fils désiré de 40ans. Ils ont respectivement 1 fils de 18 ans, une fille de 17 ans, une fille de 13 ans . Pour mon fils : une fille de 8ans et une de 4 ans. Je ne vois plus que les 2 dernières qui m’adorent. Mais je ne les vois qu’aux vacances ( elles habitent à un km de chez moi) j’en souffre beaucoup. Je suis divorcée depuis 1994. Il m’a tellement poussée à bout que je suis partie 22 ans après le mariage en 1970.il les ã tellement montés contre moi, que j’ai eu des insultes graves des 2 depuis qq années. J’ai tou fait pour mes enfants qui vivent aisément, et ne m’accordent peu d’intérêt. Mon ex a raconté beaucoup de mensonges sur moi. En fait, il ment tout le temps. C’est un grand malade à la recherche de son identité ( son père n’est pas son père biologique. Et ça n’est pas sencé se savoir. Je n’en peu plus depuis longtemps. Les familles des deux côtés se sont éloignées de moi, je raconte peu, on ne me croit pas.. Mon fils parle de ça à la petite de 4 ans et 8 ans me raconte ce qui se dit…. Je ne suis pas matérialiste et je n’ai rien, je vis au jour le jour, je sens mon corps qui se dégrade petità petit. Je ne sais pas comment me comporter. Ma bell-fille (médecin) ne veut plus me voir. Et parle aux petites : tout ce que je dis est faut . 15 ans de psychanalyse bénéfique. Je peins, j’écris des poèmes que j’ai édités,. Mais je suis souvent dans la détresse, et trés seule. Pouvez-vous me conseiller ? Merci . TRC

  15. Chère Geneviève,

    C’est toujours un réel plaisir de vous lire.
    Un plaisir et un réconfort.
    Je vous ai parfois répondu car vos écrits ont souvent résonné en moi tel un écho à ma propre histoire.
    Vous savez parfaitement mettre des mots sur les maux dont souffrent les victimes (et aussi les bourreaux -même si j’ai vraiment très peu d’empathie pour eux-).

    J’ai subi les affres d’un PN durant 21 ans; je l’ai quitté il y a 5 ans.
    Je suis passée par les 10 étapes que vous décrivez (je pourrais citer au moins un exemple pour chacune d’elle…mais ce serait long…)
    Et j’ai l’impression d’y voir le déroulement des symptômes d’une maladie, comme n’importe quelle autre maladie symptomatique, ce schéma s’appliquant à tout PN.

    Dans l’étape n°6, je retiens tout particulièrement ce que vous nommez: »les dossiers ».
    Je reconnais bien là la cruauté qu’utilisait PN, avec délectation bien sûr; les scènes qui s’ensuivaient me laissaient KO durant plusieurs jours….
    Pour l’étape n°10, j’ai choisi dès mon départ du domicile conjugal: »la résilience qui mène à la vie ».
    Je vis seule à présent, certes entourée de mes enfants, petits enfants et amis, mais sans compagnon (et cela ne m’est pas tous les jours facile, je l’avoue). Cependant, je ne regrette pas et n’ai jamais regretté la décision, mûrement réfléchie, d’avoir quitté PN…
    Si, un seul regret pourtant: celui d’avoir attendu toutes ces années pour partir..

    Mille et mille mercis encore Geneviève pour votre précieuse aide, pour votre travail et votre combat sans faille.

    Bien amicalement.

    • Un grand merci à vous pour ce partage!
      J’apprécie également vos interventions.
      Si vous avez envie de m’envoyer des courts exemples pour chaque item je les recueillerai avec plaisir pour les mettre dans mon prochain livre !
      Vous pouvez me contacter directement par texto ou téléphone afin que je vous confie mon mail.
      Affectueusement, Geneviève Schmit

    • Mardi le 15 décembre, à quelques jours de Noël, je viens d’être accusée par des policiers soit le 29 novembre 2020 sur le palier de notre maison que nous partagions à deux. Les policiers sont debout sur les marches de l’escalier et lui le pervers narcissique, André de son prénom, depuis 8 années que nous vivions ensemble, il passe tout doucement en voiture pendant que j’apprends qu’il m’expulse de la maison, son regard en dit long… il vient juste de m’anéantir de ce qui me restait comme force,,, je suis épuisé vidée et le sang ne fait qu’un tour dans tout mon être, je dois quitter et sans défense puisque les policiers ne veulent rien entendre! Tout s’effondre ,,,, je ne l’ai pas vu venir, pourtant ça faisait longtemps que je savais dans mon fort intérieur, mais je passais l’éponge, une éponge d’espoir à chaque fois. Voie de fait que j’aurais fait sur lui, 6’2 qu’il mesure et 250 livres son poids, c’est pourtant lui qui me manque continuellement de respect, va sur les sites de rencontre, parle à pleins de femmes et va même en rencontrer pour savoir s’il plait encore, pour une fois je lui demandais d’arrêter de converser sur les sites et de construire ensemble plutôt ! Il n’a pas aimé que je lui demande de choisir entre moi et elles,, tout ce que j’ai lu concernant le PN c’est tout à fait juste. Je viens de réaliser combien j’ai pu être soumise à ses états d’âme et perversions, il a été bien nourri à mes côtés dans son vide intérieur, très bien nourri mais je fais quoi maintenant pour me défendre, j’ai plusieurs semaines à attendre de passer en a la cour, je n’ai pas de preuves que de dire que j’ai pleuré quand il a choisi les femmes sur internet, j’ai pleuré de rage en tapant dans ma taie d’oreiller et matelas, m’exprimer de cette frustration d’être mise à l’écart si facilement , on m’avait déjà dit que je pouvais passer ma colère ainsi mais de là à dire que je lui ai fait des voies de fait, la seule chose qu’il m’avait dit quand j’ai essayé de lui faire entendre raison c’est va chercher un couteau et finis-en une fois pour toute avec moi, je suis gros, bedonnant et je ne plaît plus aux femmes et je n’ai plus cette virilité que j’avais côté sexualité alors achève moi à l’aide d’un couteau, moi je lui avait répondu que je l’aimais tel qu’il était et qu’il pouvait se remettre en forme, et que jamais je ne lui donnerais des coups de couteaux, le reste il n’y a eu aucune violence alors,,,,, je fais quoi en attendant ? Je ne peux même pas aller à la maison chercher des choses sans être accompagnée de policiers, pas trop gentils de plus…voilà une perdante et victime car je ne me sens pas écoutée de la part de la justice, tout est pour lui, et ainsi, il a pu casser son bail et je devrai payer le prochain mois seule ( un très gros montant pour une femme qui ne gagne pas beaucoup ) et depuis je paye sur pleins de dépenses imprévues…. me cherche un logement en plein mois de décembre,,, ils sont rares et très dispendieux ,,,,, c’est un cauchemar merci de m’avoir lu et si vous pouvez me trouver des solutions ça serait bien pour moi.

  16. Merci infiniment pour votre implication sans relâche; prendre conscience des mécanismes à l’œuvre pour les repérer et les contrer est le point de départ pour redevenir soi-même, pendant et après la ‘lutte’.

  17. Bonjour,
    J’ai lu beaucoup de vos écrits et je trouve celui ci different. Les premiers m’ont confortés et maintenus dans la colère.
    Celui ci montre une évolution dans le regard porté sur le PN et la victime.Peut être que vous aussi avez évolué dans votre propre souffrance au travers de vos rencontres avec les victimes.
    Je pense être une victime,j’ai approché la mort de près et il m’arrive de flirter encore avec elle.Cette rencontre avec un PN laisse des traces indélébiles et le chemin de la résilience est difficile à trouver. Il faut trouver un autre chemin, mais notre vie affective ne sera jamais ce qu’elle aurait dû etre sans cette rencontre.Retrouver la confiance en soi mais aussi dans les autres est difficile.
    Merci pour votre travail et l’aide que vous nous apporter.

  18. Je suis la maman d’une jeune femme qui ait parvenue à se séparer d’un homme manipulateur et toxique…au prix d’une dépression sévère dont elle est sortie aujourd’hui
    Malheureusement, la justice a décidé qu’il était plus secure pour les enfants d’être chez leur père alors qu’il ne s’en ait jamais occupé auparavant et pour cause Gendarme mobile puis intégré au GIGN …Le JAF n’a tenu compte que des fragilités de la maman et pas du père et pourtant il y en a. Nos deux petites filles sont donc maintenant au milieu de tout cela et la proie de leur père, une procédure d’appel est en cours , nous sommes usés , lassés de ne pas être entendue elle et moi sommes tellement en colère d’être impuissante et témoin de sa malveillance qui n’est pas évaluée comme de la maltraitance….tellement en colère de mesurer à quel point le JAf s’est fait berné !!!
    OUI ma fille est en colère, moi aussi tellement … ce qui me rend encore plus en colère c’est d’être le témoin impuissant …

  19. J’ai été la victime d’un pervers narcissique, mon traumatisme est encore présent une année après ces tortures morales, je n’etais Pas consciente de l’excistance de ces pratiques, en vous lisant, je commence à y croire, me considérer comme victime me rassure, cela m’aide à relativiser et lâcher prise.
    Merci’merci’merci’
    Dominique

  20. Bonjour Geneviève,

    Merci pour votre travail d’une grande utilité qui me permet de démêler pas mal de chose dans ma relation.

    J’étais depuis 14 mois avec une femme que je pense perverse narcissique et reconnais bien notre relation dans ces 10 étapes.
    Je pense en être dans la 8 ou 9ème étape.
    Je suis à l’origine de la rupture (c’est très récent : ce jeudi 4 janvier) que j’ai formulée à mon ex amie de la manière la plus froide et calme possible, droit dans les yeux en insistant sur le caractère définitif de la rupture. Et j’ai bien l’intention qu’elle soit définitive (il y en a eu 4 avant)!
    J’ai bloqué tout les moyen dont elle dispose pour me contacter.
    3 jours avant cette rupture il y a eu je l’avoue vengeance « matérielle » de ma part, due à une énième crise et incohérence confusionnelle de son comportement m’ayant poussé volontairement hors de moi. Ce fut très violent.

    Je ne vais pas rentrer dans les détails de tout ce que j’ai subi, il y aurai de quoi un écrire le scénario d’un très mauvais film. Mais le déroulé, les comportements, et nos profils psychologiques collent à ce que vous écrivez.

    Je suis actuellement en lutte intérieure pour ne pas reprendre contact avec elle. Je sais que je risque une nouvelle « lune de miel » accompagnée d’une crise encore plus violente et destructrice ensuite. Je pense tenir le bon bout : j’en ai parlé à plusieurs amis qui m’apportent leur soutien et je pense que l’emprise n’ayant duré que 14 mois va me faciliter les choses.

    Je me pose tout de même quelques questions :

    Cette femme semble avoir vécu avant moi avec un pervers narcissique et en avoir été victime. Elle à d’ailleurs eu un fils avec lui qui à maintenant 11 ans. Ils se sont séparé lorsqu’il avait 3 ans.
    Sachant qu’une victime de ces perversions peut aussi devenir pervers narcissique, je n’arrive pas à savoir si elle est devenu PN à cause de lui ou si lui est devenu PN à cause d’elle. Je connais très peu le père de son fils directement mais énormément par le biais de leurs guerre sournoise permanente et très violente s’agissant de la garde et l’éducation de l’enfant. Elle m’a toujours dit qu’il était un PN Mythomane, mais force est de constater aux vues de l’enfer qu’elle m’a fait subir qu’elle aussi !
    Je n’arrive pas à savoir si lui aussi est réellement PN ou si tout ça fait parti de la sa manipulation.
    Il m’arrive même de penser prendre contact avec lui pour tenter d’éclaircir les choses mais j’ai l’impression que ça peut être dangereux.
    Y’a t’il un moyen de savoir qui est le premier PN de leur relation ?
    Et si elle l’est devenue à cause de lui, et non dès toute petite, y’a t’il une chance de guérison pour elle ou tout est foutu ?

    Sans compter que je me fait également du souci pour son fils.

    Merci pour vos réponses

    • En me relisant, je me rend compte que lorsque j’aborde cette « vengeance » que j’ai eu en disant que ce fut « très violent », il peut y avoir confusion.
      Donc autant raconter clairement la chose, la « vengeance matériel » a consisté à déverser des ordures devant la porte de son appartement alors qu’elle refusait de m’ouvrir pour avoir une explication après qu’elle ai disparu pendant 3 jours (alors que nous étions en plein idylle et que nous nous aimions « comme des fous ») sans explications, malgré mes relances téléphoniques et textos inquièts. Je l’entendais avec un homme de l’autre côté de la porte.
      J’ai honte de cet acte mais j’étais hors de moi et ce fut la solution la plus « diplomatique que j’ai trouvé sur le moment.
      Quand je dis que ce fut très violent, je parle de l’état psychologique dans lequel j’étais suite à ça.. Et encore maintenant. Je me suis clairement rendu compte qu’elle prenait plaisir à me faire souffrir et que c’était sciemment : je ne vois pas d’autre moyen d’expliquer son silence malgré mes patientes relances téléphoniques que j’ai voulu les plus bienveillantes possible, demandant simplement ce qu’il se passait et s’il lui était arrivé quelque chose de grave.
      Je n’a jamais porté la main sur elle même si elle m’a déjà violenté physiquement lors de crises très impressionnantes quand je me rebellais de ses petites humiliations constantes. C’était d’ailleurs son moyen de chantage : me faire peur sur les réaction que je peux avoir face à ses crises de violence.

      • Cela fait longtemps que je ne suis plus allée sur le site. Cela fait longtemps que je suis désintoxiquée . C’est ce site qui m’a sauvée car entre autre je pouvais écrire mes émotions dans les différentes étapes et toujours Geneviève et les autres me répondaient. C’est bien Thomas de pouvoir exprimer. J’espère que vous vous en êtes sorti.
        Yvette Marie

    • Bonjour,
      A ces questions de savoir qui était le PN en premier, une seule réponde: On s’en fiche !
      Tout ce qui compte c’est vous et la dynamique relationnelle perverse que vous aviez/aviez avec cette personne.
      Tout le reste n’est qu’un « prétexte » pour rester en lien, même mental, avec elle.
      Prenez soin de vous, Geneviève SCHMIT

  21. Bonjour Geneviève, Nous avons brièvement correspondu en juin dernier via textos au sujet du PN dans notre vie (j’habite en Grande-Bretagne)… qui a assassiné ma belle-soeur, prétendu que c’était de la légitime défense et maintenant libre de reprendre sa vie avec sa nouvelle victime.
    J’ai mis en place un site internet destiné au public anglophone.
    Je vous cite (et vous traduis !) sur le site en question.
    Je vous remercie de toutes les informations que vous donnez. Je vous citerai à nouveau, c’est certain.
    J’espère même vous impliquer peut être dans la campagne de sensibilisation que je suis en train de mettre en place avec différents acteurs (ONG, le gouvernement, les conseils régionaux, etc.) pour que ce fléau soit mieux connu ici en Angleterre.
    Merci et à bientôt. Anne

    • Bonjour Anne,
      Oui, c’est une histoire absolument terrible …
      Il est toujours choquant de voir les agresseurs, assassins ici, reprendre leurs vie, avoir « une seconde chance » alors que leurs victimes sont 6 pieds sous terre …
      Il y a d’autres « exemples » très médiatisés sur ce même sujet …
      Je vus remercie pour votre témoignage de confiance et de reconnaissance.
      Je suis entrain d’écrire un second livre pour Fayard …. Et pourquoi ne pas imaginer en écrire un que vous traduiriez 😉
      Pouvez-vous nous donner le lien de votre site anglais ?
      Je vous souhaite toute fois de bonnes fêtes de fin d’année.
      Affectueusement, Geneviève SCHMIT

  22. super article….je me reconnais totalement ds ce que j ai vécu pendant 6ans avec un PN…..très très difficile de s en sortir ….mais je tiens le bon bout…!!

  23. Bonjour Geneviève,
    Vous avez fait beaucoup pour les victimes ( femmes et hommes ) qui,grâce à vous,ont pu s’en sortir et malheureusement pour beaucoup avec beaucoup de questions en suspens, à la clef…
    Vous me connaissez, vous m’avez aidé et je m’en suis sorti sans aucune séquelle mais j’ai en moi cette capacité de vivre qui fait peut être défaut à beaucoup.
    J’ai , de nouveau, attiré une telle personne il y 2 ans mais je l’ai très vite démasquée…
    Par contre le pauvre homme avec qui elle vivait depuis 6 ans et qui a compris qui elle était ne s’en sortira pas.
    Je lui ai demandé de vous contacter, lui ai fait acheter et lire votre ouvrage …il a tenu 3 mois dans une rage folle mais il n’a pu se passer d’elle….elle l’a repris dans ses filets et depuis il vit un cauchemar ( elle collectionne les hommes qui lui payent tout ce qu’elle veut)
    Mais aujourd’hui ce n’est plus mon problème….
    J’ai passé avec lui des nuits entières pour qu’il prenne enfin confiance en lui mais il n’a pas voulu…
    Nous ne sommes pas tous égaux en ce sens…si je puis aider certains et certaines je peux aussi partager mon expérience personnelle qui fut pendant 6 ans un cauchemar éveillé dont je n’avais pas conscience…
    En tout cas merci encore à vous de tout coeur Geneviève

    • Un grand merci Michel pour ce témoignage de reconnaissance et pour ce partage puissant !
      Effectivement, nous ne sommes pas tous égaux devant l’emprise perverse.

      Si vous souhaitez écrire un court témoignage de votre expérience, pour continuer d’aider les autres hommes victimes, je publierai avec plaisir.
      VOus connaissez mon téléphone.

      Bonne fêtes de fin d’année, Geneviève SCHMIT

  24. Merci.

    je suis en plein travail pour sortir de l’emprise. votre texte m’a encore plus ouvert les yeux.

    bonne journée.

  25. Merci pour votre accompagnement qui m aide a me sauver.en espérant que j arriverai a ne pas me noyer.
    Ce texte en fait partie.votre experience.votre compassion.votre professionnalisme.
    Merci.
    C est dure mais hier quand plus personne n a pu trouver les mots.
    Vous seule m avez permis d entrevoir cette résilience et non la mort. Épuisé. Mais pas morte. Bonne nuit

  26. Une bonne description de l’évolution de la relation pn-proie.Étant victime d’un PN femme, votre texte m’a éclairer d’Avantage sur les situation que j’ai vivre auprès de cette femme.Merci infiniment Madame.

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