Pathologie du narcissisme

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Une réflexion de Gérard-Yves Cathelin, psychanalyste et addictologue

Les personnalités narcissiques ont un grand besoin d’être aimés.
Ils font souvent référence à eux-mêmes, ils ont besoin d’être admirés des autres, leur personnalité est hypertrophiée et a besoin de louanges.
La vie affective d’une personnalité narcissique est superficielle et permet peu de contact avec les sentiments d’autrui.
La vie leur apporte que peu de plaisirs en dehors des désirs de grandeurs.
Ils sont inquiets et perdus quand on ne les complimente plus.
Ils envient les autres, et de ce fait ils se disent avoir le droit de contrôle, d’accaparer les autres et de les exploiter sans le moindre sentiment de culpabilité.

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Sa phrase favorite est: « Qu’est-ce que je me sens bien quand je suis aimé par mon (ma) partenaire idéal(e) ».
Le ou la narcissique forme un avec sa ou son partenaire, ce qui signifie que lorsque la partenaire déçoit, son objectif sera sa destruction.

Cette fonction a pour but de maintenir sa propre estime de Soi.

Devant son désir de « punir », la personnalité narcissique présente une régression infantile pathologique pour rester en dépendance de sa partenaire comme la recherche auto centrique d’un petit enfant. Ce qui est sous-jacent est le désir d’être fort en vue d’être aimé.

Cela pointe un manque d’identité intégrée.

Cette personnalité narcissique a une adaptation de surface mais elle a de graves lacunes dans la capacité d’établir des relations émotionnelles durables avec un sentiment de vide. De plus, elle peut avoir une faible résistance à l’anxiété et peut manquer de contrôle de ses pulsions agressives.

On parle ainsi d’appauvrissement narcissique.

Le mélancolique, quant à lui, se maintient dans son délire de ruine, s’enferme dans un appauvrissement de soi.

Le psychotique lui, possède une régression narcissique.

La personne hystérique sera toujours en dépendance d’autrui qu’elle veut capturer dans ses filets de séduction.

L’obsessionnel a lui des attitudes passives et masochistes, il sera dit narcissique quand il sera omnipotent et sadique envers son (sa) partenaire.

Le narcissique psychotique révèle une crise d’identité. C’est un homme ou une femme qui ne s’appartient pas dans son corps. C’est une personnalité en errance. Il ne peut s’intégrer dans la réalité.

Le Soi du psychotique a une vie psychique découpée en plusieurs morceaux indépendants les uns des autres et non reliées entre eux.

Le psychique à une difficulté à s’organiser autour de sa représentation de soi.

Chez le pervers, le trouble de l’identité est sous tendu par un blocage des représentations de l’identité d’un sujet.
Le pervers à un « trop » de plaisir face au « renoncement » du névrosé, ils font beaucoup d’effort pour calmer leurs angoisses.

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Gérard-Yves Cathelin –
Psychanalyste, addictologue et psychothérapeute à Château Thierry (02) et La Ferté-sous-Jouarre (77)