« Moi », Pervers Narcissique (partie 1)


Connais ton ennemi et connais-toi toi-même eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux – L’art de la guerre de Sun Tzu

Le pervers narcissique sociopathe et la société.

Je sais par expérience que beaucoup de lecteurs ne vont pas se donner la peine de lire plus que deux ou trois lignes. Cela n’empêchera pas certains d’entre eux d’asséner autoritairement le postulat de base qui dit qu’un PN est incapable de s’analyser. C’est souvent vrai, et c’est parfois faux…

Se laisser aller à cette croyance provenant d’une certaine étroitesse d’esprit est se priver d’enseignements vraiment importants qui peuvent apporter quelques clés essentielles afin de ne plus se faire happer. 

A vous de voir…  Geneviève Schmit

Témoignage autentique d'un manipulateur pervers narcissique avéré.

Réflexion du docteur Jacky B, manipulateur pervers narcissique  avéré qui a pourtant eu le courage (et le narcissisme) d’ouvrir les yeux sur sa pathologie et de nous apporter ses réflexions personnelles aussi bien de malade que de médecin.

« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même »
Geneviève SCHMIT

Comment enfant, me suis-je révélé être manipulateur narcissique

Dans tous les écrits traitant du manipulateur narcissique, comme souvent dans l’étude médicale et psychanalytique des troubles de comportements psychologique, on attache beaucoup d’importance à la période de la petite enfance. C’est effectivement à cette période-là, me semble-t-il, que cette psychopathologie s’inscrit dans le développement de l’enfant.

La faille narcissique maintenue béante à cause d’une immaturité émotionnelle qui ne se structure pas avec le temps amène tout naturellement, et sans que l’on ne puisse réellement intervenir, la personne à être narcissique et à commencer à avoir une emprise sur son environnement par la manipulation mentale. Petit à petit, ce qui peut être un comportement normal pour un jeune enfant et même un adolescent, conduit, et de manière perverse, à devenir une personne toxique.

Je vais tenter, aux travers de mes souvenirs personnels et différents témoignages familiaux, de retracer cette trajectoire.

Enfant non désiré :

Je suis né en Algérie, dans une famille pied-noir où je suis le troisième et dernier enfant d’une fratrie de trois. Mes deux sœurs sont plus âgées que moi. L’ainée est handicapée mentale, suite, d’après mes parents, aux bombardements.
Naissant dans une période de restrictions et de difficultés multiples, il m’a été clairement exprimé qu’un troisième enfant n’était pas désiré.
Malgré tous ses efforts, ma mère n’a pu réussir à se faire avorter.
J’ai fait de la résistance !
Et me voilà donc …

Ma sœur m’a confié qu’étant un garçon, toutes les attentions familiales se sont inversées et que j’ai même été surprotégé et exhibé comme un trophée.

Je suis devenu l’ « enfant roi » de la famille.

Carence affective

Ma mère, quelque peu mondaine, adorait la ville, les sorties. Mon père, lui, était centré sur son travail.
Pour nous élever, nous n’avons pu compter que sur notre grand-mère maternelle très autoritaire et même violente.
Elle revendiquait brutalement son territoire qu’elle étendait avec un indéniable plaisir d’autant plus que mes parents lui laissaient le champ libre.

Sentiment d’abandon

La guerre d’Algérie va bousculer encore plus l’équilibre familial.
En 1955, alors que j’ai 6 ans,  âge crucial dans le développement de l’enfant, toute la famille part en vacances d’été en France.
A la fin de l’été, plus question de retourner en Algérie !

Nous nous installons tous dans un petit village de la région de Grenoble. C’est là que je commencerai l’école primaire et que ma sœur sera interne dans un collège à 15 km de la nouvelle maison.
C’est notre grand-mère qui s’occupera de nous pendant que nos parents retournent en Algérie afin de boucler leurs affaires.
Ma mère, qui n’aimait pas la campagne, ne reviendra que deux ans plus tard.
Mon père, lui, nous rendait visite une semaine par mois lors de ses voyages d’affaires.

J’ai vécu cet abandon maternel comme quelque chose d’épouvantable !

Il y avait d’une part la violence de ma grand-mère et d’autre part le fait d’avoir était trompé, trahis !
Cette situation traumatique d’abandon s’est très vite traduite par des problèmes de santé.
Le médecin supposait une tuberculose.

Tuberculose : « Chacun de ces symptômes me montre que je ressens de la colère et que ma vie est sans joie. J’ai l’impression d’être délaissé, abandonné, de perdre ses moyens, souvent face à ma famille. Je n’ai plus assez d’espace pour bien respirer. Je souhaite garder pour moi seul les gens que j’aime. Mon égoïsme m’amène à être jaloux de ce que les autres possèdent et je me sens « victime », en en voulant au reste du monde et en cherchant à me venger de lui. … »  – Le Grand dictionnaire des malaises et des maladies » de Jacques Martel

Je me suis également mis à bégayer au point d’avoir tellement peur de devoir parler avec les autres que j’ai développé une phobie sociale renforçant mon sentiment d’exclusion.

Bégaiement : Il se peut que mon bégaiement provienne d’un blocage affectif ou sexuel découlant de mon enfance. … « C’est une forme d’insécurité profonde venant de l’enfance qui est reliée à la peut d’un parent (la mère, le père, la grand-mère…), habituellement la personne qui représente l’autorité … » – Le Grand dictionnaire des malaises et des maladies » de Jacques Martel

Manque de lucidité parentale et œdipe

Ma mère revient en France alors que j’ai 8 ans et exige un appartement dans le centre de Grenoble.
Je restais toujours collé à elle comme pour l’empêcher de partir à nouveau…
Transformant sans doute cette situation embarrassante en une situation utile je suis devenu « sa chose », le porteur de sacs, celui qui devait l’accompagner pour faire son shopping (Fashion victime).

N’ayant pas de chambre pour moi, je squattais la salle de séjour, mais bien évidemment, dès que mon père s’absentait, j’allais rejoindre ma mère dans le lit conjugal.

Ce manque de limite, cette absence de cohérence dans la place de chacun et cette atmosphère incestuelle a été déterminante dans ma conduite ultérieure.

Cette façon de vivre dans un appartement où rien n’était prévu pour moi bien que mis en représentation, avec une mère possessive mais toute à ses intérêts, a créé en moi une fracture, un vide immense.
Sans affect, sans émotion, il m’était seulement demandé d’avoir de bons résultats scolaires.
Quant aux vacances, c’était la piscine municipale.

Adolescence

Toujours le même appartement, même comportement des parents.
La seule chose qui évolue est ma façon de voir les femmes.

Pour augmenter un peu ses revenus, ma mère fait de la couture à la maison.
Elle a comme clientèle des prostituées, et c’est ainsi que j’ouvre  la porte à des dames outrageusement  maquillées, court vêtues et très vulgairement parfumées. Je rode autour pour en savoir plus, je sens une excitation dont je pourrai  mettre un nom que quelques années plus tard.

J’ai 12 ans et j’intègre l’image de la « femme objet », donneuse de plaisir comme référence de l’idéal féminin.

Ma santé toujours fragile, associée à de multiples allergies et des bégaiements toujours présents accentuent ma difficulté de communiquer avec les autres adolescents.
Bien que toujours insuffisants, mes résultats scolaires me permettent toujours de passer de classe.
Enfin nous déménageons dans un quartier plus périphérique pour un appartement où j’aurai enfin ma chambre.
Il m’est pourtant interdit de me l’approprier et de la personnaliser comme le ferait tout adolescent.
Mon évolution est pourtant radicale ! Mes résultats scolaires bondissent, le bégaiement diminue et je cherche à poser des distances avec le conditionnement familial.

Je suis en classe de première lorsque je rencontre celle qui deviendra par deux fois ma femme.

Mais au fait, c’est quoi une « femme », c’est quoi « aimer » ???

Choix des études

Mon père tenait absolument à ce que je poursuive sa propre voie et que j’entre dans les assurances.
Cinq ans plutôt déjà, il avait poussé ma sœur à faire de la comptabilité justifiant du fait qu’il avait débuté lui-même par là.
Je lui ai tenu tête par un acte suffisamment rare et audacieux pour être relevé !
Je souhaitais sincèrement faire une carrière scientifique et j’ai donc choisi la médecine.

Quatre mois à peine après le début du cursus, je savais déjà que je voulais être chirurgien.
Je pouvais par-là concilier mes qualités manuelles dans un contexte scientifique.
De plus j’avais observé des chirurgiens rencontrés : ils parlaient peu, ce qui m’arrangeait bien..

J’ai mis tout en place pour réussir brillamment dans cette activité de prestige.

Un par un, j’ai balayé tous les obstacles qui pouvaient se mettent en travers de ma route.

Pour le plaisir d’être valorisé, admiré, montré en modèle, j’ai peaufiné mon côté narcissique et j’ai poussé à l’extrême mes compétences professionnelles.

La manipulation s’installe tout naturellement afin de mieux contourner les obstacles et me servir des autres dans mon seul intérêt.

Qu’en est-il de « ma victime »

Je vais l’appeler Elise.
Nous étions tous les deux très jeunes lorsque nous avons partagé un réel coup de foudre.
Elle était vraiment ravissante et parlait avec un accent venant d’une autre planète
Elise présentait à l’époque une grande vulnérabilité émotionnelle.
Elle se sentait mal aimée par sa mère et sa sœur ainée. Telle une Cendrillon, elle devait assurer le ménage et ses vêtements étaient ceux dont sa sœur ne voulait plus.

Il est probable que ce manque d’amour et de reconnaissance ressenti soit à la base de sa « faille » principale.

Son père, qui la considérait comme sa petite princesse, décède brutalement l’année suivant notre rencontre.

L’enfance d’Élise, fut bousculée, refoulée, voir totalement niée.

Pour elle aussi la guerre d’Algérie est passée par là, avec l’assassinat de son oncle âgé de 20 ans.

Victime idéale, elle s’est construite sur le syndrome d’abandon et sur une souffrance due à la solitude. En a inévitablement découlé un doute sur l’avenir et un manque de confiance en soi.

Elise, a toutes les qualités que je n’ai pas : heureuse pour peu de chose avec une empathie débordante tout en ayant un besoin viscéral de se sentir protégée.
Vivante, donnant beaucoup, créatrice, artiste, altruiste, Elise va se donner comme mission de me mettre en valeur et va me guérir du bégaiement.

Élevée dans la culpabilité d’exister, elle accepte d’être ma coupable toute désignée.

Le persécuteur

Notre rencontre est merveilleuse !

J’ai tant besoin d’être admiré, vénéré. Je suis assoiffé de reconnaissance !

Elise me fait découvrir les voyages,  l’attrait des choses que je ne connais pas.
Elle cuisine de façon différente et c’est tellement bon. Elle me fait aussi connaître des musiques étonnantes, l’art de la danse, l’orient et bien d’autres merveilles encore.

Mon attirance pour elle, insidieusement se transforme en une emprise destructrice.

Notre relation va durer des années avec des séparations et des retrouvailles toujours formidables, avec deux mariages même, car Elise, m’apporte l’espoir et l’illusion de guérir alors même que je lui apporte sans doute l’espoir et l’illusion de me bonifier.

Je fais aujourd’hui le lien inconscient avec le sentiment que procuraient ma mère et le rôle qu’elle aurait dû tenir pour moi, son fils.

Je vais reproduire avec Elise, et de manière inconsciente à l’époque, l’objétisation, la possession, comme ma mère l’avait fait avec moi dans mon enfance.
Cette ambigüité, compagne/objet – mère/protectrice vécue avec Elise, prolonge dans le temps le malaise vécu dans l’enfance avec ma mère.

Il est possible que mon attirance pour les autres femmes soit une tentative inconsciente  de contourner cette ambiguïté de positionnement femme /mère.
Si ma femme représente La mère, mon inconscient va tenter de résoudre ce problème incestuel par une libido qui va m’orienter vers d’autres femmes où la confusion éthique est totalement absente.

Mon fils

L’annonce de  la grossesse d’Elise me laissa froid car j’étais totalement accaparé par la préparation du concours d’internat.
Elle décida de partir en Hollande pour avorter.

Une fois partie, je me suis « réveillé ». J’ai pris le train et, arrivé très tard, je me suis installé sur un banc de jardin public devant la clinique afin d’être certain de ne pas manquer son passage. Elle me vit, s’arrêta… et une fois dans la clinique, refusa l’avortement.
Nous en étions très heureux.

Quelques mois plus tard, Elise me persuade de pratiquer l’accouchement moi-même et, bien que submergé par la peur… tout se passa au mieux et nous étions heureux.
Notre fils présentait des problèmes de santé, et il bénéficia d’une intervention chirurgicale alors qu’il n’avait que 45 jours.
Elise culpabilisait alors qu’elle n’était en rien responsable.

Je n’ai pas été présent pour l’éducation de notre fils… Je laissais Elise s’en débrouiller seule.

Nous nous sommes séparés alors que le petit avait trois ans.
Je lui reconnaissais toutes les qualités de mère avec une grande intégrité, je l’ai défendue auprès de la famille lorsqu’elle a décidé de partir en Inde avec notre fils.

A l’exception des vacances et des deux dernières années à l’école primaire, notre fils est essentiellement resté avec sa maman.
Il est revenu vivre avec moi pour sa classe de terminale.

Je ne pense pas qu’il ait été manipulé ou instrumentalisé.
Cependant, j’ai fait en sorte que sa relation avec sa mère se passe bien, et je gardais le contact avec Elise. Je pense aujourd’hui que c’étaient de l’emprise et de la dépendance affective.

C’est l’année avant le mariage de notre fils, moment ou il a émis quelques critiques vis à vis de sa mère, que je me suis autorisé à abonder dans son sens pour apaiser les accusations d’abandon qu’il avait proféré à mon encontre quelques mois plus tôt.

Là encore, je le vois clairement, c’est ma blessure narcissique qui a entraîné ma manipulation affective.

Le sexe

Mon développement sexuel d’adolescent va être perturbé par la fréquentation involontaire et quotidienne des femmes de petites vertus qui venaient voir ma mère et pour lesquelles les « cadeaux » d’usage n’étaient que dans le portefeuille.

Cette mémoire a quelque peu sali nos relations lors de mes poussées de perversions.

Pourtant nous avons toujours aimé faire l’amour et c’était un point important de notre entente. Avec elle, le plaisir et la jouissance étaient extraordinaires. Le désir est toujours présent…

Actuellement

Lors de ma prise de retraite de chirurgien, j’ai vécu une poussé de manipulation perverse qui m’a fait malmener Elise au point de vouloir inconsciemment la faire disparaître.

Effrayé tous les deux par cette violence nous avons décidé de rencontrer ensemble une psychologue.
Celle-ci a bien compris la problématique mais n’a pas posé le terme « manipulateur pervers narcissique »en ce qui me concerne.
C’est Elise qui, au cours d’une recherche internet, a mis des mots sur ce qu’elle vivait depuis toujours et  a su choisir le bon moment pour me le dire.

Nous avons alors envisagé une dernière séparation pour nous permettre, à l’un comme à l’autre, de trouver la bonne prise en charge avec l’aide de professionnels compétents.

En ce qui me concerne, c’est la professionnelle que j’ai choisie qui m’incite à réfléchir, analyser et décoder avec mon regard de médecin aussi bien que de malade, le fonctionnement du manipulateur pervers narcissique.

Le « narcissisme », la « manipulation » sont présents chez la plupart d’entre nous à une dose modérée et c’est non seulement parfaitement normal mais même souhaitable. Mais seul un faible pourcentage est diagnostiqué, pour autant que l’on puisse le faire actuellement, « manipulateur pervers narcissique ».

Dans les années 80, le pourcentage des pervers narcissiques été évalué à 3 % dans le contexte particulier du recrutement des psychiatres psychanalystes et psychologues. Aujourd’hui, les derniers ouvrages consacrés à ce sujet évoquent une population de 10 % dans le même contexte de recrutement. Et on ne peut compter ceux qui échappent aux filières des psy et des autres thérapeutes.

Ma propre expérience me mène à penser que des facteurs autres que ceux que j’ai présenté sont un carburant de cette flambée égocentriste.

Facteurs qui peuvent expliquer l’accroissement du nombre de pervers narcissiques

De nombreux écrits décryptant les signes cliniques du pervers narcissique ont été mis en évidence pour le grand public par l’intermédiaire de nombreux livres, d’articles de vulgarisation dans les plus grandes publications comme l’Express ou le Nouvel Observateur, de films, de débats sur les grandes chaînes de radio et de télévision, et même très récemment dans une série populaire comme Plus belle la vie…

Pour exister, la société exige un devoir de vivre ensemble; c’est une des règles implicites.

Le conditionnement du Surmoi ou «garde fou moral», est apparu il y a très longtemps, on le retrouve à travers les Tables de la Loi, les Péchés Capitaux, le tout étant codifié dans toutes les religions par : « ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse. »

Cette barrière morale contre l’égoïsme, et la jouissance personnelle au détriment de l’autre, fonde l’altérité.

Mais qu’en est-il ?

Actuellement, dans ce monde ou le rendement et l’efficacité sont les priorités, l’altérité est devenue la valeur au monde la moins bien partagée.

Nos sociétés, fondées essentiellement sur la rentabilité économique, ne sont plus suffisamment bienveillantes. Le quotidien nous abreuve de tous les manquements aux devoirs, au respect les plus fondamentaux et nous mènent inexorablement vers un état de crise où l’insécurité se retrouve jusque dans le noyau familial.

Les crises financières à répétition, la peur du lendemain et la précarité ont favorisé le « chacun pour soi ».

La conscience et l’amour de l’autre ne sont plus aujourd’hui considérés comme des valeurs nobles.

À travers quelques exemples typiques que j’observe dans la société actuelle, je vais tenter de vous montrer les rapports entre cette société nouvelle et ses paradigmes qui sont en correspondance avec ceux de la perversion narcissique.

Pour ce qui est de trouver une relation sentimentale, nous voyons fleurir des lieux de rencontre sur Internet, speed-dating, OVS  ou autres sites d’exhibition en ligne.

C’est le grand caravansérail de la réalité virtuelle. Un bonheur parfait a portée de souris.

La jouissance personnelle immédiate est mise en avant.

Et du côté de la télé réalité, que voyons-nous ?

L’art de se mettre en valeur de la manière la plus médiocre, faire croire au public que l’effeuillage est un ersatz d’intelligence au travers d’intrigues d’alcôve…

Nous pouvons observer que le vote du public récompense le plus manipulateur…et souvent le plus narcissique.

Et du côté des entreprises, nous voyons les ressources humaines devenir totalement inhumaines par la stigmatisation du personnel et cette politique de toujours demander plus quitte à pousser certains, au mieux à la dépression, au pire au suicide.

Nous ne pouvons ignorer comment certaines grandes entreprises mènent par le bout du nez les gouvernants, qui, peut-être, ne demandent que cela afin que les bénéfices enrichissent les plus riches, et que les pertes soient couvertes par les plus pauvres.

N’est-ce pas çà la perversité ?

Quelle pourrait être la meilleure façon de représenter la société, de prendre sa défense, d’en favoriser le contrôle si ce n’est en choisissant pour la diriger, à tous les niveaux, des individus à son image: narcissique, manipulateur et pervers.

Nous choisissons nous même nos représentants, peut-être de la même manière que la victime « choisi » son bourreau dans le couple avec un pervers narcissique.

Nous les plaçons aux postes clé de telle sorte que la société va les rendre plus efficient encore. Ils pourront en toute impunité exprimer leurs multiples talents de manipulateur. Ils seront même admirés pour cela, encouragés, et deviendront les modèles d’identification.

La perversion est facile, le système s’emballe.

Voilà ainsi démontré la façon dont je vois l’influence de la société actuelle sur les individus plus ou moins psychopathes.

De cette façon je peux dire que la société va choisir elle-même dans ses élites les personnalités perverses, manipulatrices et narcissiques les plus représentatives.

L’instinct grégaire de l’être humain pousse à ressembler à ses chefs.
C’est pourquoi j’affirme, que la société encourage la manipulation et la perversion narcissique !

Il y a une double adaptation : les pervers narcissiques sont en symbiose avec la société, la société crée des conditions optimales pour encourager le pervers  narcissique à faire prospérer cette société.

Ces aspects expliquent selon moi l’augmentation du nombre de pervers narcissiques diagnostiqués.

Au même titre qu’au sein du couple la victime marche vers sa mort, notre société actuelle s’expose à une révolution dangereuse qui me semble avoir déjà débuté.

Cette dernière partie est une ébauche de réflexion. Elle offre d’étayer ou  réfuter certains des points que j’ai abordé et aussi d’ouvrir sur d’autres horizons la connaissance de la perversion narcissique et de ses victimes.

Chez les pervers narcissiques, il y a toute la gamme des gris … un merveilleux camaïeu de gris …
Jacky fait partie de ces personnes qui ont compris être atteint par cette déficience,… après 50 ans d’agissement … et qui ont eu le courage d’affronter cette réalité.


La plupart des PN sont lâches… il est possible que Jacky le soit moins…

En tout état de cause il sait, et le dit clairement, qu’il ne pourra jamais guérir de cette maladie !
Il est donc inutile que les victimes de ces relations toxiques nourrissent le moindre espoir de voir « guérir » leur bourreau !!
Par contre, ce qu’il nous apprend sur lui-même peut nous aider à nous en sortir.

Geneviève SCHMIT

Suite à de nombreuses réactions, Jacky B. a écrit un complément à ce papier.
Vous pouvez le lire ICI

"Moi" pervers narcissique (2ème partie) - Témoignage d'un pervers narcissique recueilli par Geneviève Schmit

« Moi » pervers narcissique (2ème partie) – Témoignage d’un pervers narcissique recueilli par Geneviève Schmit

Geneviève SCHMIT

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Geneviève Schmit.
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