EMDR : Quand un simple son te tient prisonnier.ère…
Imagine…
Un simple bip de notification et ton cœur s’emballe.
Ton corps tremble, ton esprit vacille.
Tu redeviens cet homme ou cette femme enchaînée à son téléphone, en alerte permanente, incapable de respirer librement.
Témoignage :
EMDR : Se libérer d’un conditionnement invisible
« J’ai longtemps cru que ce n’était qu’un son. Une simple notification de message. Mais ce son m’a tenue en laisse pendant des mois. Il avait le pouvoir de bouleverser toute ma journée. De me faire espérer… ou de m’anéantir. »
Pendant des mois, j’ai vécu dans l’attente. Un état de tension continue, comme suspendue à une sonnerie particulière : celle qui annonçait un message de lui. Ce son me coupait du monde. Il déclenchait en moi une réaction physique immédiate : oppression dans la poitrine, sueur froide, angoisse panique… ou parfois un bref moment d’exaltation si les mots étaient doux. Mais je ne savais jamais à quoi m’attendre. Violence ou tendresse ? Déception ou soulagement ? Mon corps, lui, était toujours en alerte.
Je me croyais « libérée » de cette relation toxique. Mais cette sonnerie me rappelait que les crampons de l’emprise persistaient. Elle avait imprimé une trace, une programmation invisible qui continuait de me contrôler, sans que je m’en rende compte.
Une séance d’EMDR a tout changé !
Une plongée dans la mémoire corporelle
Je ne m’attendais pas à une telle intensité. À peine le son réactivé, tout est revenu. Je me suis revue, sur mon canapé, le téléphone à la main, suspendue à ce bruit, en état de veille constante. Je ressentais à nouveau cette urgence : il fallait que je réponde. Tout de suite. Sans réfléchir. Sinon, c’était l’interrogatoire, la punition, le rejet. Mon attention était totalement captée, dévorée.
Pendant la stimulation bilatérale, j’ai vu défiler ces scènes. J’ai senti les nausées revenir, une sensation presque insupportable alors même que je visualisais des souvenirs en apparence « beaux » : le soleil, les vacances, nos moments heureux. Ce décalage m’a frappée : mon esprit voyait du beau, mais mon corps vomissait du sale. C’est là que j’ai compris. Mon corps savait. Il portait encore la vérité du trauma, même quand mon esprit hésitait encore à l’admettre.
De la nausée à la réconciliation avec soi
La séance a été un voyage à travers plusieurs couches émotionnelles : oppression, angoisse, tristesse, et puis, lentement, un apaisement.
À un moment donné, j’ai visualisé son visage. Et j’ai eu la nausée.
Alors, j’ai remplacé son visage par le mien. Un visage apaisé, serein, lumineux. Le mien, quand je suis avec ma fille. Et là, j’ai senti une bascule. J’ai pu me regarder autrement : non plus comme une femme détruite ou salie, mais comme quelqu’un de resté pur, d’intact à l’intérieur, grandie. J’ai pu me dire : Tu es belle. Tu es restée entière. Tu n’es pas ce qu’il t’a fait.
Un outil puissant de libération
Je ne pensais pas qu’en bougeant simplement mes yeux je pourrais remonter à ce point dans l’intensité du vécu. Et pourtant, cette séance d’EMDR a ouvert une brèche libératrice. Elle n’a pas effacé les souvenirs – ce n’est pas le but – mais elle les a remis à leur place. Elle m’a permis de sortir de ce piège intérieur où je tournais en boucle depuis des mois.
Je suis ressortie bouleversée, le rimmel coulant sur les joues, mais plus ancrée, moins contaminée, et surtout, avec une conviction profonde : ce que j’ai vécu ne me définit pas.
L’EMDR m’a permis de faire ce pas. De reprendre le contrôle. Et de remettre de la lumière là où il n’y avait plus que de la cendre.
Vous aussi, souhaitez-vous vous libérer de ces chaînes invisibles qui vous retiennent ?
Prenez rendez-vous dès maintenant.
Geneviève Schmit – juillet 2025
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Bonjour Eulalie, Merci pour votre message. Ce que vous décrivez — avoir été agressée sexuellement puis accusée en retour —…