Et le « déclic » fût…

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Déclic ou prise de conscience brutale que la situation avec une ou un pervers narcissique est devenue mortelle.

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J’entends souvent dire que le « déclic » de la victime marque la fin de l’emprise perverse…

J’ai pu observer, aussi bien dans ma propre expérience que dans celles de la plupart de mes patients, hommes ou femmes, que le déclic, tout aussi indispensable qu’il soit, est loin de suffire à marquer la fin de l’emprise perverse du bourreau. qui a un comportement pervers.

Le voile qui se déchire permet parfois de voir, comme une évidence, la réalité de la situation qui nous maintient piégés dans la relation toxique.

Mais est-ce suffisant? 

Est-ce suffisant?

Ce que l’on réalise à cet instant-là peut être tellement difficile à accepter que l’inconscient aura vite fait de revenir à l’illusion, paradoxalement plus rassurante que ces comportements pervers. L’ampleur de la tâche et la terreur de devoir y faire face, peut aussi contraindre les yeux de la conscience à se refermer encore une fois.

Toutes les raisons classiques sont alors invoquées pour justifier le fait de rester dans la souffrance. « Après tout… j’ai déjà tellement investi dans cette relation qu’avec un petit effort en plus il est certain que ce sera différent… » – « Oui mais je l’aime tellement … il me manquerait à en mourir… » – « Oui mais, je suis certaine qu’il va comprendre ma souffrance et qu’il changera… »

Et dans ce cas, la conscience se referme sur les mensonges et la victime grimpe à nouveau sur le dos de sa licorne…

Il n’y a pas à culpabiliser plus que cela… Le propre de l’addiction se retrouve dans les allers et retours qui peuvent mener à la libération. Le principal étant d’en sortir avant d’en mourir.

Réaction de survie.

Fuir une ou un pervers narcissique ne veut pas nécessairement dire partir sur le champ. Lorsque la situation le permet, il est nettement préférable de « calmer le jeu » afin de bien se préparer et ainsi, courir moins de risques.

Certaines victimes réagissent pourtant à ce déclic comme si un défibrillateur remettait brutalement leurs cœurs en fonctionnement!

Au-delà de la peur il y a la libération. Mais… mais ce n’est pas si simple.

On ne passe pas de l’emprise mortifère à la vie libre sans tous les stades intermédiaires qui, à tout moment, peuvent faire retomber dans le piège.

Que peuvent être ces déclics?

La tromperie qui éclate, trop clairement visible, le coup en trop qui tombent parfois sur l’enfant, la vexation qui blesse férocement, un thérapeute ou un proche qui pose les mots justes, la tirelire des enfants pillée, une maladie, retrouver son histoire mot pour mot dans un témoignage sur Internet, dans un article…

Toutes ces raisons, et bien d’autres encore, ont comme point commun de faire éclater en nous la réalité d’une relation totalement toxique, d’un mécanisme pervers, voir même mortelle. C’est un « boum énorme dans la conscience » comme me dit une des victimes.

Que faut-il alors pour rendre ce déclic salvateur?

Il faut du courage! Beaucoup de courage et de détermination. Dans cette volonté farouche de vie, rien ne peut se faire. Il n’est pas possible de sauver une victime malgré elle!

Il faut beaucoup de courage et de détermination!

Pourtant, cette volonté seule risque fort de ne pas suffire non plus…

La présence de proches bienveillants est indispensable. Celle d’un thérapeute compétant dans le phénomène d’emprise également. Des lectures bien ciblées, mais pas trop non plus pour que cela ne devienne pas une autre obsession, peut apporter des clés.

Il faut aussi regarder la réalité en face… La dépendance financière parfois, l’état de santé, la situation matrimoniale, les biens communs, les enfants… Pleins de faits incontournables qu’il va pourtant falloir affronter alors même que l’énergie vitale est peut-être au plus bas.

Bien se préparer est donc un des secrets pour l’obtention du passeport pour la vie.
Geneviève SCHMIT - mars 2022
Témoignages
Parfois le déclic c’est une goutte d’eau qui fait déborder le vase. Pour moi ça a été quand il a étranglé notre fille de 6 ans… Je voulais déjà partir depuis des années face à sa violence envers moi, je n’y arrive pas, j’ai réussi pour mes enfants avec l’aide de mon entourage et des gendarmes.
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Pour ma part, après mille ruptures et 8 ans de fréquentation, cela fût un déclic provoqué par un gendarme qui m'a dit: "Ne lui ouvrez plus votre porte, vous êtes dans votre droit et si vous continuez à nous appeler à un moment donné vos enfants seront places pour non-protection par un toxique". J'ai eu le déclic après 8 ans que j'entendais des conseils fuir, bref, maintenant je suis libre et regrette amèrement de ne pas avoir eu le déclic plus tôt mais c était mon chemin de vie je pense . Courage à vous
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Genevieve Schmit

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2 commentaires :

  1. Bjr,

    Divorcée depuis le 18 septembre 2021 après notre rencontre en 1983, la naissance de nos enfants en 1992 et en 1995, notre mariage en 2003.
    Naturellement mes enfants ne veulent plus me voir
    Malheureusement cela me poursuivra jusqu’à ma mort…
    Car je l’ai contré… notre vie étant bien imbriquée !
    Ce n’est pas fini judiciairement parlant…
    Sa haine est immense et sa vengeance -car il y aura vengeance- sera terrible et continue…
    Je vous écris pour laisser une trace car je ne sais pas jusqu’où cela va aller…

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