Gaslighting ou l’art de rendre fou

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À qui pouvez-vous faire confiance si vous ne pouvez-plus vous fier à vous-même ?

Gaslignting
"Gaslighting", abus mental ou détournement cognitif.

Le terme « gaslighting » est un anglicisme qui désigne une stratégie qui rend fou et qui est utilisée lors de manipulations perverses.

Ce processus de manipulation abusif s’apparente au lavage de cerveau. C’est un détournement cognitif, un abus mental, dans lequel l’information est consciencieusement déformée dans le but de faire douter la victime, qu’elle soit homme ou femme et la mener vers la folie.

Ce harcèlement vise à introduire insidieusement une telle incertitude chez la victime, qu’elle se questionnera sans arrêt et aura même l’impression de devenir folle, ce qui d’ailleurs, peut finir par arriver…

Il arrivera également que cette dernière, demandera elle-même à être internée en hôpital psychiatrique afin qu’une figure d’autorité médicale vienne valider le processus, faire cesser le tourment et ne pas totalement sombrer. Malheureusement, il arrive aussi que ce soit le manipulateur pervers lui-même qui en fasse la demande, ou mieux, amène les personnes de l’entourage de la victime à le faire à sa place. Il pourra alors par la suite reprendre sa posture de « sauveur » auprès de sa proie qui lui en sera reconnaissante.

Le courage de dire "STOP" !

Le vrai courage, c’est parfois de renoncer à obtenir, de la justice, du corps médical, de l’environnement, une reconnaissance les faits qui vous ont broyés. Le corps médical a bien du mal à discerner les situations d’emprise perverse et toutes ses conséquences mortifères. Les personnes qui vous entourent n’iront probablement pas s’investir personnellement dans une situation qui les dépasse, sauf, peut-être, s’ils l’ont eux-mêmes vécu, mais dans ce cas, ce n’est pas un cadeau à leur faire. Quant à la justice, elle n’est pas reconnue pour sa capacité à comprendre les manipulations perverses et il en est de même pour les Forces de l’Ordre. C’est donc aux victimes elles-mêmes qu’il revient de ressentir à quel moment il est « écologique » de poser les armes avant de devenir folle.

Poser les armes vous offre la possibilité de vous concentrer sur l’énergie de vie qui vous reste et vous aide à reprendre possession de vous.

Aspect "écologique" de la guerre avec la ou le PN !

Il est « écologique » de déposer les armes lorsque l’équilibre santé/objectif, finance/objectif, équilibre mental/objectif, est rompu. A quoi bon obtenir, peut-être un jour, la reconnaissance du statut de « victime » d’une ou d’un pervers narcissique, si vous vous retrouvez endetté à vie, si votre santé s’est effondrée comme c’est trop souvent le cas, si votre vie est broyée?

Il est parfois important de faire cesser le furieux besoin, tout aussi justifié qu’il soit, que la Justice, ou que les autres, reconnaissent l’insidieuse violation de soi-même vécue au travers su  gaslighting et par les autres agressions manipulatoires. Cette quête devient bien souvent obsessionnelle et toxique alors pour tout le monde.

Renoncer pour reprendre sa vie en main:

Déposer les armes, renoncer à une plainte ou à un procès, est parfois une preuve de courage bien plus grande que de continuer à s’agiter dans tous les sens, obsessionnellement, tête baissée.

« Renoncer » n’est pas nécessairement une défaite. Dans ce cas, renoncer défini bien au contraire une belle intelligence, c’est le fait de choisir la vie plutôt que la mort de l’enlisement dans l’énergie poisseuse de la, ou du, manipulateur. Ici, savoir « renoncer » à sa revanche, à la reconnaissance de la souffrance vécue, c’est reprendre sa vie en main! C’est sortir de la posture victimaire pour dire « STOP » et se donner plus de temps et de chances pour sortir de l’état de choc post-traumatique avec un accompagnement adapté, si possible.

Stop! Je ne donnerais plus de temps, d’argent, d’énergie, de vie pour cette personne qui a tenté de me briser!

C’est en entêtant à poursuivre la guerre au-delà de la limite « écologique » que vous prouvez que l’agresseur a encore tout pouvoir, et que vous reste lié(e) à lui ou à elle, pour toujours, par l’intermédiaire des procédures ou des actions de restauration de votre vérité.

Ce stade terriblement destructeur n’est plus lié qu’aux besoins de l’ego.

J’ai personnellement vécu cela il y a plus de 10 ans, et je remercie le ciel de m’avoir fait lâcher prise à l’époque! Si je n’avais pas abandonné mes poursuites judiciaires, si je m’étais entêtée à justifier le bien-fondé de ma plainte, je serai encore accrochée à l’énergie du pervers manipulateur et ruinée sans doute.

Témoignage :

« C’est atroce, elle voulait venir me reconduire en psychiatrie… Elle me téléphonait en cachette, car, me disait-elle, il n’y avait plus personne pour m’aimer et que je m’inventais des histoires. Pire, elle m’affirmait que je croyais mes propres « histoires »!

J’ai refusé cela et je suis allé par moi-même voir un psychiatre à l’hôpital pour savoir si c’était effectivement moi qui avais un problème psychiatrique. J’avais besoin de savoir si j’étais paranoïaque… Encore aujourd’hui, il m’arrive de penser que je suis fou.

Elle changeait tout le passé et projetait sur moi ses crimes. Elle me faisait croire que c’était moi qui commettais ces méfaits.

Ce que je ne comprends toujours pas, c’est qu’il m’arrive encore souvent d’avoir envie qu’elle me parle et qu’elle me dise: « non, ce n’est pas toi qui as un problème, mais bien moi ». Je sais pourtant qu’elle ne le fera jamais.

J’ignore pourquoi, mais c’est comme si j’avais besoin de son approbation… Je dois encore être sous son emprise…

Ce doute me détruit jour après jour, même si j’ai pris conscience que je ne suis pas fou, que ce n’est pas moi qui ai fait tout cela, il demeure toujours un doute en moi. »

Dans ce témoignage, comme c’est la manipulatrice perverse qui a construit toute cette folie autour de Johanne, il s’attend légitimement que ce soit également elle qui la déconstruise afin que le doute s’en aille définitivement. C’est une vaine attente et il en a conscience, mais …

Témoignage d'Adina :

Ma vie avec un pervers narcissique.

Au début de notre relation, cet homme avait un charme fou !

Malheureusement, petit à petit, le mensonge c’est installé… J’avais l’impression qu’il me trifouillait le cerveau et le mettait en compote. Il me rendait dingue… 

Il se contredisait sans cesse, mais me donnait toujours tort. Il racontait aux autres ce que nous allions faire pour se mettre en valeur. Ses mensonges avaient toujours une base de vérité, ce qui les rendaient crédibles. J’étais constamment à tenter de restaurer la vérité et tout cela provoquait beaucoup de tension dans le couple.

Il me trompait continuellement tout en disant à qui voulait l’entendre que j’étais folle!

Il a même été jusqu’à me harceler au téléphone! 75 appels en une seule soirée! Quand j’étais avec d’autres personnes, il me menaçait de débarquer et de dire à tout le monde sa soi-disant « vérité » à mon sujet…  J’ai bien évidemment déposé plainte pour harcèlement et j’ai même dû appeler la police le soir où il a débarqué chez moi.

Il me provoquait constamment jusqu’à me faire sortir de mes gonds, ce qui arrivait souvent, je l’avoue. Un soir, il m’a prise par le cou avec sa main, m’a plaquée au mur tout en me soulevant à 10 cm du sol! J’ai été terrorisée car j’ai bien cru qu’il allait me tuer. 

A la suite de cet événement extrêmement violent, je ne l’ai plus vu durant 3 mois.

Malheureusement, comme une idiote, je me suis à nouveau laissé étourdir par ses belles promesses, et je suis retournée vers lui…

Et ce fut un nouveau tour de piste avec ses manipulations, ses mensonges, et même, des vols.

Cela a duré jusqu’au jour où il est parti, j’ignore où, avec une autre femme était prête elle aussi à tout lui donner. 

Paradoxalement, c’est à ce moment-là que je suis devenue totalement dépressive et incontrôlable. Je fus hospitalisée de nombreuses fois, car mon stress et mon agressivité étaient à leurs combles.

Mais aujourd’hui je vais beaucoup mieux, mais il me reste encore des séquelles de cette histoire sous forme de stress post-traumatiques. Dans ces moments d’angoisse, je me revois plonger dans cet enfer, pour une parole, un lieu ou un geste. C’est cela le stress post-traumatique… des petits événements ou situations qui réveillent brutalement les traumatismes. Mais, avec du courage, de la persévérance, de la volonté et un bon suivis thérapeutique, je sais que je vais guérir.

Vous toutes et tous, personnes encore dans l’enfer du drame, ne désespérez pas! Tout demeure possible à condition de le vouloir sincèrement !

Avec tout mon cœur, Adina

GASLIGHTING - FAQ

Gaslighting – Sous son influence, la confusion s’installe rapidement en vous. Vos certitudes, les limites que vous avez définies pour le bien et le mal, vos connaissances même, sont misent à mal dans un désordre inexplicable.

Le comportement pervers du manipulateur, homme ou femme, vous assène vos propres vérités comme s’il en était le détenteur tout en vous infantilisant et vous faisant passer pour folle ou pour fou.

Sous son influence, sous l’emprise du manipulateur narcissique, vous avez l’impression de devenir fou, de ne plus vous connaître, et en arrivez à apprécier le manipulateur qui vous ouvre le chemin, avec vos propres connaissances.

Le Gaslighting est donc un abus mental pathologique dans lequel l’information est déformée, omise sélectivement pour favoriser l’abuseur, ou faussée dans le but de faire douter la victime de sa mémoire, de sa perception et de sa santé mentale.

A partir du moment où les critiques du manipulateur pervers ne vous permettent plus d’avoir une réflexion saine, où vous avez l’impression de devenir fou ou folle, vous êtes dans du  « Gaslighting« .

Pour se comporter correctement avec un Gaslighteur, il faudrait ne pas attacher d’importance à ce qu’il raconte. Si la situation le permet, mettez-vous en position « méta« , c’est-à-dire, en observateur, avec du recul. Un peu comme si vous étiez assis sur le haut d’une étagère en train de regarder et d’écouter avec amusement les propos du manipulateur, et également, à observer les réactions troubles et douloureuses de son interlocuteur, c’est à dire, vous-même. 

Observer le « jeu relationnel« , des deux participants, est le comportement indispensable pour sortir de la partie, perdue d’avance.

Pour y arriver, il faut d’abord savoir que ce comportement existe. Mes écrits, et ceux d’autres également, sont à votre disposition pour le comprendre. Il faut ensuite comprendre que cela ne vient pas de vous… ou si peu.

En fait, ce sont vos failles, liées au manque de confiance en vous qui, entre autres, rendent cette perversion possible. C’est un problème majeur chez la victime qui devra impérativement être travaillé pour éviter les schémas de répétitions habituels, se défaire de l’emprise, et ne plus en être victime.

Une fois le comportement de Gaslighting repéré, il est impératif de mettre un terme immédiat à la « conversation« . N’ayez pas peur de sortir de la « dynamique relationnelle » perverse. C’est le seul et unique moyen d’y échapper. Tenter de confronter le manipulateur à l’effet pervers de maintenir l’échange, et contribue à vous épuiser encore plus. De toute manière, il est bien plus fort que vous à ce petit jeu, et, même s’il peut se déstabiliser un instant, il retombe vite sur ses pieds, et sa punition sera à la taille de l’affront que son ego a ressenti.

Le gaslighting  est une technique de prise de pouvoir très efficace avec les personnes sous emprise, dans la séduction et la culpabilité, ou dans un état moral affaiblit. Cette technique convient parfaitement au manipulateur pervers narcissique pour qui la parole est la plus grande arme. Il ne peut qu’y briller !

« Eclairage au gaz » … ou, « abus mental« , ou encore « détournement cognitif« .

Ce terme entre dans les différents comportements pervers liés à la violence psychologique des relations toxiques.

C’est une pièce datant de 1938, connue sous le nom d’Angel Street aux États-Unis, qui a inspiré l’origine du terme « gaslighting » et qui désigne donc l’utilisation systématique et de manière perverse,  de la manipulation psychologique du personnage principal sur sa victime.

Geneviève SCHMIT - novembre 2022
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Genevieve Schmit

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