Maman, ou papa, face à la justice…

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Brève analyse d'un témoignage

Je viens de discuter avec une jeune patiente, maman d’un petit garçon de 2 ans auquel elle a donné naissance dans son couple homosexuel. Sa compagne a très vite commencé à fort mal se conduire avec elle à tel point que, suite à des actes de violence conjugale, la rupture a été fatale. Dans l’escalade des agressions, la propre mère de son ex compagne en est même arrivée à violer le domicile de la maman du petit…

Harcèlement, culpabilité, mensonges, narcissisme, empathie, perversion suivie par des phases de séduction. Sous l’emprise de la manipulatrice bourreau, démasquer la relation toxique et aider la proie à se défaire de l’emprise et du comportement manipulateur n’est pas une chose simple. La femme manipulatrice sait se faire passer pour une victime aux yeux de la société et même de sa proie. C’est toute la relation qui est toxique d’où la nécessiter de regarder essentiellement l’intérêt premier de l’enfant.

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Aujourd’hui, les 2 « mères » s’arrachent l’enfant et la justice doit intervenir.

Cette situation me fait penser à celle décrite dans le Jugement du roi Salomon…

Jugement du roi Salomon

Le jugement de Salomon s’inspire d’une histoire de la Bible hébraïque, qui met en scène le roi Salomon, à la tête du royaume d’Israël, et qui statue sur le litige de deux femmes qui revendiquent chacune la maternité d’un enfant. L’enfant ne pouvant témoigner de qui est sa mère, le roi imagine le stratagème suivant: Il ordonne à un de ses soldats de couper l’enfant en deux moitiés, chaque femme devra en recevoir une moitié. Salomon pense ainsi que la vraie mère, par sentiment maternel, refusera le sacrifice de son enfant. L’une des mères accepte le verdict du roi alors que l’autre le rejette et préfère renoncer à demander l’enfant. Salomon fait remettre l’enfant à la mère qui avait refusé le meurtre du nouveau-né.

La mère génitrice, toujours parasitée par la rêverie d’une vie de couple avec deux mamans pour un petit, a beaucoup de mal à se résoudre à abandonner son fantasme et à cadrer la situation. Inévitablement, son avocat lui pose un ultimatum tout à fait justifié. L’avocat ne peut défendre les droits de la mère et de l’enfant si sa cliente a des comportements opposés à sa requête. A ce jour, l’ex compagne de la maman du petit n’a aucun droit légal sur l’enfant,

Sans entrer dans les détails qui n’apportent rien de plus à la compréhension du sujet, mon conseil est toujours le même et s’appuie sur un postulat de base qui est que: la justice ne fonctionne pas de la même manière que la psychologie. Il est primordial de bien dissocier les deux voies, toutes les deux indispensables, mais qui ne doivent pas, ou bien peu se croiser.

- Le juge n'est pas psychologue -

Je suggère donc à la mère de tenter d’obtenir par la justice, le plus d’autorité légale possible, voir même garder toute l’autorité, sur son enfant. Avec son avocat, elle doit UNIQUEMENT œuvrer dans le sens d’obtenir toute cette autorité fût-ce au détriment du lien ténu que la seconde maman entretient de çà et de là avec le petit de 2 ans pour lequel, je rappelle, elle n’a à ce jour aucun lien légal.

Ce n’est qu’une fois que la justice aura posé un cadre précis, que la maman qui aura l’autorité parentale pourra lâcher du lest, ou pas, avec son ancienne partenaire, à condition toutefois que celle-ci soit enfin bienveillante…

Il sera alors temps, si le conflit de couple s’apaise, d’ouvrir progressivement les portes afin que l’enfant en bas âge puisse intégrer l’autre mère dans son schéma familial. Cette attitude raisonnable et prudente demande donc aussi d’avoir le pouvoir de verrouiller les portes si l’ancienne partenaire continue à exercer des comportements malveillants et violents.

C’est une stratégie que je conseille très fréquemment et qui s’adapte à beaucoup de situation de couple parental ayant de très jeunes enfants.

- Conclusion -

Ne pas confondre justice et psychologie.

Le tribunal n’est pas là pour soigner les traumatismes et le psychopraticien n’est pas là pour exercer la justice. Chaque chose à son identité, son utilité, et ne peut être exigée de l’autre.

L’analyse de l’un et de l’autre n’est pas placée sur les mêmes plans.

Ce qui ne veut pas dire que la justice ne doit pas faire preuve d’humanité et que la psychologie ne doit pas se poser sur la réalité des contraintes de notre société.

Ce qu'il faut retenir:

Jeune maman d’un petit garçon de 2 ans dans un couple homosexuel. La femme manipulatrice se fait passer pour victime aux yeux de la société et même de sa proie. C’est toute la relation qui est toxique d’où la nécessiter de regarder essentiellement l’intérêt premier de l’enfant. Aujourd’hui, les 2 « mères » s’arrachent l’enfant et la justice doit intervenir.

La mère génitrice, toujours parasitée par la rêverie d’une vie de couple avec deux mamans pour un petit, a beaucoup de mal à se résoudre à abandonner son fantasme et à cadrer la situation. L’avocat ne peut défendre les droits de la mère et de l’enfant si sa cliente a des comportements opposés à sa requête. Je suggère donc à la mère de tenter d’obtenir par la justice, le plus d’autorité légale possible, voir même garder toute l’autorité, sur son enfant. Il sera alors temps, si le conflit de couple s’apaise, d’ouvrir progressivement les portes afin que l’enfant en bas âge puisse intégrer l’autre mère dans son schéma familial.

C’est une stratégie qui porte ses fruits. Ne pas confondre justice et psychologie. 

Le tribunal n’est pas là pour soigner les traumatismes et le psychopraticien n’est pas là pour exercer la justice. Ce qui ne veut pas dire que la justice ne doit pas faire preuve d’humanité et que la psychologie ne doit pas se poser sur la réalité des contraintes de notre société.

Geneviève SCHMIT - septembre 2022
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